En 2017, la vie politique exaspère autant qu’elle anime notre peuple tant la situation inédite rend le spectacle imprévisible. La période qui se dessine nous impose de réinvestir le champ politique. Comment ? Voici des pistes.
« Politique » puise ses racines latines dans « polis » qui signifie « cité », en globalité le mot désigne « qui concerne le citoyen ». Depuis la Révolution, la création de notre démocratie républicaine a mis du temps à s’ancrer, avec un système de vote initialement à trois degrés (en 1791, les hommes de moins de 25 ans étaient appelés à voter pour des grands électeurs notables ensuite en charge d’élire les membres de l’Assemblée législative). Rappelons que la conquête et l’élargissement de ce pouvoir n’ont pas été choses faciles.
Aujourd’hui, les Français sont appelés à titre égal à déléguer leur droit de gouverner à des représentants volontaires, qui souhaitent cette fonction. Le citoyen est convoqué en moyenne tous les 3 ans pour opérer cette délégation de pouvoir dans une pluralité proposée allant de l’extrême gauche à l’extrême droite. L’Etat ne sollicite ensuite que très brièvement notre implication dans la vie politique : en tant que juré de cour d’assises par exemple (et de façon obligatoire), au sein de réunions publiques locales, en nous convoquant à la journée d’appel à la défense, lors de référendums ou l’organisation des scrutins.
« Comprendre le fond, c’est aujourd’hui compliqué. Les discours sont peu perceptibles. J’entends certains dire qu’ils voteront Macron parce qu’il a l’air cool. »

Nous avons rencontré Hadrien, libraire de 26 ans, engagé dans un parti politique depuis 10 ans. Il nous indique de suite son attachement à participer au processus démocratique de son pays. Pour lui « tout le monde devrait à la fois construire les décisions politiques et prendre part au processus démocratique. » C’est en tant qu’assesseur qu’il opérera le 23 avril et le 7 mai prochain dans son bureau du vote du 3ème arrondissement de Paris. Son rôle : vérifier l’identité de l’électeur sur les listes d’émargements. Il a été investi de cette mission par le biais de son parti. En effet, pour faire partie de la formation collégiale d’un bureau de vote, les candidats aux élections proposent dans chaque commune des volontaires issus de leurs listes d’adhérents, si les conseillers municipaux ne peuvent y participer. Ce sont donc des équipes de confessions plurielles qui unissent leur motivation pour ces journées de mobilisation.
« Tout le monde devrait à la fois construire les décisions politiques et prendre part au processus démocratique. »
Yassine, 25 ans est conseiller municipal à Villetanneuse. Il participera pour la 4ème fois également en tant qu’assesseur titulaire. Au nombre de 800 à 1 000 par bureau de vote, les électeurs suivront alors le protocole de vote, le bureau veillant à la neutralité du scrutin. L’histoire n’échappe pas à cette ville de Seine-Saint-Denis. Ici, les taux de participations sont les plus surprenants : du plus faible pour les Cantonales 2015 au plus élevé de l’Hexagone pour les Présidentielles 2012. Pour lui, la mobilisation citoyenne est difficile : « Comprendre le fond, c’est aujourd’hui compliqué. Les discours sont peu perceptibles. J’entends certains dire qu’ils voteront Macron parce qu’il a l’air cool. »

Autre moyen de s’investir dans le processus démocratique : aider au dépouillement du scrutin. Et cette action est ouverte à tous les électeurs. Pour Yassine, le bureau de vote est « un lieu où on croise des personnes que nous n’avons pas vues depuis longtemps. C’est un véritable lieu de vie ». Il n’y a maintenant qu’un pas pour retrouver votre chaise d’école, cette fois-ci pour comptabiliser les bulletins de votre futur Président. Un premier pas peut-être avant de s’engager en politique, par exemple avec Ma Voix pour les législatives en juin ?
Le meilleur est à venir dit-on, avec nous ce sera encore mieux.

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