Ce jeudi 8 mars avait lieu la journée internationale des droits des femmes, à la mémoire des luttes féministes mais également aux mesures mises en place dans ce sens. Les élus du Mississippi eux ont approuvé ce jeudi un projet de loi interdisant l’avortement au-delà de 15 semaines.
Des lois restrictives
Alors que l’avortement est reconnu comme un droit fondamental garanti par la Constitution fondé sur « le respect de la vie privée » depuis 1973 aux Etats-Unis, certains Etats maintiennent une certaine « résistance ». En effet, les lois ne sont pas les mêmes partout et plus de 1074 lois ont été promulguées pour limiter l’accès des femmes à l’avortement à travers le pays.
En Alabama il est possible de faire « représenter » et « défendre » légalement le fœtus par un avocat, en Indiana l’enterrement ou la crémation du fœtus est obligatoire, le Texas quant à lui souhaite faire adopter une loi qui permettrait aux médecins de ne pas dire aux parents que leur fœtus est malformé, tandis que l’Arkansas possède une loi qui demande aux femmes d’obtenir l’autorisation de leur partenaire pour se faire avorter.
De leur côté, les élus du Mississippi viennent d’approuver, jeudi 8 mars, un projet de loi interdisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au-delà de 15 semaines, contre 20 actuellement. Ce projet de loi fait du Mississippi l’Etat le plus restrictif pour les IVG aux Etats-Unis. Un pas en arrière pour le pays déjà profondément divisé par la question de l’avortement.
Une bataille pour un droit acquis
Selon l’institut Gallup, 29% des Américains sont favorables au droit de l’avortement en toute circonstance, 50% sous certaines conditions et 18% souhaitent l’interdire. Ainsi, les militants anti-avortement ne pouvant pas agir au niveau national tentent de faire adopter des lois restrictives au sein des Etats.
Ce projet « comprend des exemptions » en cas d’urgence médicale pour la mère et d’anomalies cérébrales sévères chez le bébé. Aucune exception n’est établie pour les cas d’inceste ou de viol. Des amendes et des interdictions d’exercer aux médecins qui pratiqueraient l’IVG au-delà de la durée instaurée.
Le texte doit encore être ratifié par le gouverneur de l’Etat qui a déjà annoncé son soutien. Cette loi «va profondément nuire aux femmes pauvres, aux femmes de couleur et aux jeunes femmes. Elle ne fera rien pour renforcer la sécurité des avortements ou pour soutenir le choix des femmes. » Dénonce Jennifer Riley Collins, responsable de l’ACLU au Mississippi.

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