Le ministère de l’Agriculture minimise les méfaits des pesticides sur les abeilles. C’est ce qu’a découvert l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) au détriment des géants de l’industrie : Bayer-Mosanto, Syngenta et l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP).
Etude faussée par le ministère de l’Agriculture
Cette célèbre phrase de Churchill « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » a été reprise par l’UNAF. En effet, le ministère de l’Agriculture publiait dans La santé de l’abeille, une étude démontrant que seulement 13 des 195 cas de mortalité chez les abeilles et en France étaient liés aux pesticides, soit 6,6%. Cependant, sur les 600 espèces d’abeilles, certaines ne meurent pas toujours car les néonicotinoïdes (l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame) sont parfois utilisés à petites doses, provoquant « seulement » l’attaque du système nerveux soit une perte de l’orientation et/ou des troubles du comportement. L’étude est en ce sens faussée et le ministère de l’Agriculture semble avoir épargné les malades.

De plus, les tests toxicologiques n’étant pas obligatoires, certaines régions ne les pratiquent pas alors que d’autres en font, énormément. Généralement, il s’agit de ceux « qui n’ont rien à cacher ». L’étude est une fois de plus faussée.
Une France sous silence quant à l’utilisation des pesticides
Le 29 avril 2014, la Commission européenne annonçait que les trois pesticides nocifs aux abeilles allaient être interdits sur les cultures de maïs, colza, tournesol et coton. Quinze des vingt-sept pays de l’Union européenne avaient voté en cette faveur, cependant, on est passé en France d’une vente de 387 tonnes en 2013 à 508 tonnes en 2014 (statistiques obtenues par l’UNAF). Pour avoir accès à ces documents, l’UNAF a dû batailler contre le ministère de l’Agriculture, une fois de plus, mais n’aura jamais de réponse à certaines questions. Par exemple, celle concernant le vote de la France à l’encontre des deux nouveaux néonicotinoïdes (le sulfoxaflor et le flupyradifurone) autorisés en Europe en 2015.
Une France sous le joug de l’Europe, sous le joug du lobbying international
De nombreuses études évoquent un effet possible et cérébral chez les êtres humains. Même si les députés ont voté le 17 mars 2016 l’interdiction des néonicotinoïdes en France dès 2018, les sénateurs, quant à eux, ne sont pas du même avis et continuent de minimiser les effets. Aujourd’hui, les tests effectués pour relancer le sujet ont été faussés malgré les 76 % de Français favorables à l’interdiction de ces pesticides en 2016, selon un sondage Agir pour l’Environnement/IFOP

Pour commander notre Manifeste, cliquez sur l’image !