Le 12 avril, la Cour Suprême péruvienne devait rendre son verdict quant à l’accusation de Máxima Acuña, paysanne et défenseur des droits humains dans l’affaire qui oppose les Quechua à l’entreprise Yanococha.
Máxima a fait le trajet de Cajamarca à Lima, soit environ 1 000 km, mais malheureusement la Cour Suprême lui a dit ne pas avoir eu assez de temps pour prendre une décision.
Qui est Máxima Acuña ?
Máxima c’est le nom de la porte parole Quechua. Elle vit avec sa communauté à 3000 mètres d’altitude dans la région de Cajamarca. Elle vit de l’agriculture vivrière grâce aux terres dont elle est devenue prioritaire en 199. Mais depuis 2001, le consortium de projets multinationaux qui souhaite développer le projet de mine Conga la menace, elle et son peuple.
« oui à l’eau, non à l’or »
« Oui à l’eau, non à l’or » a-t-elle proclamé. Cette femme a reçu le 27ème prix Nobel de l’écologie 2016, autrement appelé le prix Goldman. Ce dernier sélectionne 6 lauréats répartis en 6 zones géographiques et militant contre la déforestation, l’exploitation minière, le gaspillage de l’eau…
« Cette décision est une stratégie visant à la harceler et à entraver son droit de promouvoir et défendre les droits »
Les quechuas, un rapport spirituel avec la terre
La culture Quechua a un rapport spirituel indescriptible avec la terre, considérée comme vivante. Máxima et les communautés locales tentent depuis 4 ans d’empêcher l’installation de l’entreprise Yomachocha, car elle deviendrait la plus grande mine à ciel ouvert d’Amérique latine. Elle nécessiterait de construire 5 lagunes afin d’y verser quotidiennement 90 tonnes de déchets miniers et substances chimiques (déversement massif de cyanure et possession d’environ 11 millions de m3 d’eau chaque année) pendant 17 ans.
« Cette décision est une stratégie visant à la harceler et à entraver son droit de promouvoir et défendre les droits » a énoncé Amnesty International. Selon Amnesty International, le refus de la Cour Suprême d’émettre à temps une réponse, s’annonce comme une instauration de peur, pour ceux qui souhaiteraient également protéger les terres qui leur appartiennent.
Crédit Photo : Cris Bouroncle / AFP

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