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Massacre de dauphins en France : « Si on n’arrive pas à les sauver, c’est foutu pour tout le reste. »

"A ce rythme, les Nations Unies estiment que d’ici à 2048, on sera confrontés à un effondrement mondial des pêcheries commerciales. Ce que ça veut dire, ce n’est pas seulement qu’il n’y aura plus assez de poissons au restaurant, c’est qu’en fait il n’y aura plus assez de poissons dans l’océan pour qu’il remplisse son rôle écosystémique. C’est la mort de l’océan."

C’est de pire en pire chaque année. Au large des côtes françaises, le Golfe de Gascogne est le théâtre d’une sanglante hécatombe, encore plus meurtrière que le massacre des Iles Féroé et de la Baie de Taiji combinés. En France, près de 10.000 dauphins meurent piégés dans des filets de pêche chaque année, dont un millier de cadavres s’échouent ensuite sur nos plages. En 30 ans, la pêche a ainsi causé la mort de 90 000 dauphins en Atlantique nord-est. Rien que pour ces deux dernières années, ce sont plus de 18 500 dauphins qui ont été massacrés dans le Golfe de Gascogne. Désormais, la survie de l’espèce est en jeu. Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France, revient aujourd’hui pour nous sur ce drame bien français face auquel le gouvernement ne veut pas prendre les mesures qui s’imposent.

LR&LP : Suite à la décision du gouvernement français de ne pas suivre les recommandations scientifiques de fermer la pêche temporairement pour sauver les dauphins. Sea Shepherd France a engagé un référé liberté et obtenu une audience devant le Conseil D’État ce mardi qui doit désormais se prononcer. Qu’en attendez-vous ?

Lamya Essemlali : Sea Shepherd entend démontrer que l’inaction du Ministère de la Mer constitue une « atteinte au droit à un environnement sain ». Les scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme depuis des années, ne sont pas entendus par les pouvoirs publics. Depuis 2016, nous battons chaque année des records d’échouages.

On a eu un juge attentif et intéressé par le sujet, ça c’est déjà bonne chose. On partage à peu près le même constat avec le Ministère, mais on n’est pas d’accord sur la notion d’urgence. Ils estiment qu’ils ont encore besoin de donnés alors que les données suffisantes pour définir le caractère d’urgence sont bien là.

Ainsi, le gouvernement ne remet pas du tout en question le fait que les captures accidentelles sont trop importantes pour la survie de l’espèce, le fait que les pêcheurs ne jouent pas tous le jeu, qu’ils ne font pas les déclarations qu’ils doivent faire, qu’il y a un défaut de surveillance… Tout ça, ce sont des évidences sur lesquelles ils ne reviennent pas.

Seulement, le gouvernement prétend encore avoir du temps alors que les dauphins sont particulièrement vulnérables à la prédation, justement parce qu’ils sont au sommet de la chaîne alimentaire. Ils ne sont pas du tout adaptés à ce genre de mortalité, et, comme le disent si bien les scientifiques, quand la diminution de la population sera visible, ce sera trop tard. Donc le principe de précaution voudrait qu’on prenne ces mesures d’urgence tout de suite.

On sent clairement que leur préoccupation première est de ne pas braquer les pêcheurs : le Ministère de la Mer est un Ministère de la Pêche. Il suffit d’entendre Annick Girardin. Elle remet même en question le fait que l’écrasante majorité des dauphins qui s’échouent sont morts de captures. Elle est dans le déni.

Lire aussi : « Hécatombe de dauphins : le gouvernement refuse de suspendre la pêche l’hiver »

Lamya Essemlali – Crédit : Sea Shepherd

LR&LP : Pourtant, l’Observatoire scientifique Pélagis (en charge des autopsies et des recensements des échouages) exprime que le taux de mortalité de l’espèce dépasse le seuil fatidique de 1,7%, au-delà duquel la survie de l’espèce est en jeu ?

Oui, les scientifiques sont très clairs là-dessus. Suite à notre exposition de cadavres de dauphins devant l’Assemblée Nationale, la Ministre de la Mer Annick Girardin s’est déclarée extrêmement choquée et scandalisée par la démarche. On a envie de lui répondre qu’elle devrait plutôt être scandalisée par le fait qu’il y ait des milliers de dauphins dans les engins de pêche.

Et elle a fait une digression sur la chasse aux phoques au Canada parce qu’elle est de St-Pierre-et-Miquelon. Ce n’est pas anodin car Sea Shepherd est très connu là-bas puisqu’on s’est mobilisés pendant 40 ans sur la chasse aux phoques. Or, la Ministre de la Mer Annick Girardin est issue d’une famille de pêcheurs.

Et à St-Pierre-et-Miquelon, les pêcheurs considèrent que les phoques sont des compétiteurs et sont responsables de la disparition de la morue. Dans sa vidéo, elle termine en expliquant que les phoques sont maintenant en surpopulation. Mais c’est une aberration et une contre-vérité scientifique que de dire ça.

Les phoques sont des super-prédateurs qui sont régulés par la présence, ou non, de leurs proies. Ils ne peuvent donc pas être en surpopulation et on est sur une population de phoques qui a diminué de 90% par rapport aux effectifs originaux.

Rien que le fait qu’elle dise ça démontre à quel point elle méconnaît complètement le fonctionnement de l’écosystème marin et à quel point elle a un parti pris pour la vision la plus grossière de la pêche. Ce sont vraiment les pêcheurs qui ne connaissent rien à l’écosystème marin qui considèrent les phoques ou les dauphins comme des compétiteurs.

Action de Sea Shepherd France devant l’Assemblée Nationale – Crédit : Sea Shepherd

LR&LP : Quand le Conseil d’Etat donnera-t-il sa réponse pour fermer la pêche ?

La réponse sera vendredi normalement. Le juge avait l’air de reconnaître l’atteinte au droit à un environnement sain, ce qui est déjà un point important à voir ce qu’il va en faire. Pour lui, c’est inhabituel d’être saisi pour obliger à prendre une mesure, normalement c’est pour suspendre des mesures. On sentait bien qu’il était un peu interpellé. Mais c’est bien de bousculer un peu les habitudes et sortir des sentiers battus !

Après, il y a la notion d’urgence où le ministère fait valoir que le pic des échouages est déjà passé, donc que prendre une décision maintenant n’aurait pas de sens. Mais le pic des échouages se poursuit jusqu’à fin avril, puis après il y a l’été avec de nouveau des pics d’échouage.

Quand on regarde les statistiques de Pélagis, on voit que les périodes de pics d’échouage sont de plus en plus précoces et de plus en plus étalées dans le temps. C’est complètement sensé de prendre une mesure tout de suite.

Cadavres de dauphins sur les tables d’autopsie – Crédit : Observatoire Pélagis

On a plaidé du mieux possible. Il y a des choses à revoir sur la question économique et la valorisation du poisson. Il y a quand même des fonds européens extrêmement importants qui subventionnent la pêche de façon suffisante pour permettre aux pêcheurs d’adapter leurs techniques et leurs méthodes, la reconversion de certains équipements.

En Europe, il y a quand même une enveloppe de 6 milliards d’euros pour la pêche sur cinq ans, dont 570 millions d’euros pour la France. Et au bout des cinq ans, on n’avait même pas utilisé la moitié de l’enveloppe ! L’argument économique est donc caduc.

Le problème est un manque de volonté politique ! On est dans un pays où le lobby de la pêche est extrêmement puissant. Et à côté de ça, on a une opinion publique qui est très déconnectée du sujet. On le voit bien quand on fait les expositions des cadavres de dauphins dans les centre-ville, les réactions des gens c’est de dire qu’on n’a pas de dauphins en France !

Il y a donc un rapport de force profondément inégal en faveur des pêcheurs puisqu’ils ont l’oreille des ministères, ils donnent leur son de cloche et ont des leviers de pression quand ils menacent de bloquer les ports. Et en face de ça, il y a une opinion publique qui ignore le problème et qui ne se mobilise pas sur le sujet. Quand tu es un homme ou une femme politique, tu as vite fait ton choix.

Un scientifique de l’Observatoire Pélagis sur le terrain – Crédit : Observatoire Pélagis

LR&LP : Vous aviez écrit dans notre livre-journal Vivant sur ce que l’on fait subir aux Océans et l’importance des les protéger. Le premier confinement a été un moment particulier pour la faune et la flore marine, bénéficiant d’un peu de répit et émerveillant de nombreuses personnes. Aujourd’hui, où en est-on ? Ce premier confinement a-t-il permis une meilleure sensibilisation de la population ?

Avant tout, il ne faut pas confondre. Pendant le confinement, on a vu plus d’animaux mais cela ne veut pas dire qu’il y en a plus. Les animaux se sont simplement rapprochés car moins de trafic maritime et de perturbations.

Il y a eu un effet aussi très négatif, il y a eu moins de gens sur l’eau. On s’en est rendus compte sur nos campagnes en Afrique et à Mayotte où ça a été un carnage ! Il n’y avait plus aucune surveillance et le champ a été laissé libre aux braconniers. Ça a été très préjudiciable pour les espèces. L’un dans l’autre le bilan n’est pas forcément positif.

Un membre de l’équipe trouvant une tortue braconnée – Crédit : Sea Shepherd

Quant à la perception du grand public, je pense que les gens se rendent compte maintenant qu’on est dans une dégradation très importante et très rapide. Au niveau de Sea Shepherd, on a eu un soutien en évolution constante sur toute l’année 2020. Cela montre bien que les gens ont conscience que les enjeux restent importants et ne doivent pas être négligés.

Mais sur la question particulière des dauphins, on veut faire comprendre aux gens le lien entre leur choix de consommation et leurs conséquences sur le milieu marin, notamment sur les dauphins.

Parce qu’on part du principe que les dauphins sont les ambassadeurs de l’océan. Ils ont un capital sympathie énorme et devraient nous alerter de façon bien plus efficace que le sort des soles ou les merlus sur lesquels c’est bien plus difficile de sensibiliser l’opinion.

C’est aussi pour ça que c’est un peu une sorte de ligne rouge : si on n’y arrive pas, là, sur la question des dauphins, c’est que c’est foutu pour tout le reste.

Parce qu’on est dans une problématique de proximité : c’est chez nous, sur le pas de notre porte. Et on est sur une extermination à terme d’une espèce avec un énorme capital sympathie. Donc on a tous les ingrédients réunis pour un vrai éveil des consciences.

Donc, si on n’y arrive pas là-dessus, c’est foutu. On ne peut pas se permettre de perdre ce combat-là.

Des dauphins dans le Golfe de Gascogne – Crédit : Observatoire Pélagis

LR&LP : « Sea Spiracy » vient de sortir, un documentaire sur l’état des Océans dans lequel Paul Watson intervient. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?  

C’est un film électrochoc. Ce que j’espère c’est que ça contribuera à réveiller les gens sur notre impact. C’est un peu le problème : ça se passe en mer et c’est très loin des yeux. Et en même temps le lien ne s’est pas fait entre la survie de l’océan et la nôtre.

Même d’un point de vue très terre à terre, ça devrait être une priorité pour tous de le préserver à partir du moment où l’on comprend que l’océan est le premier organe de régulation du climat et le premier producteur d’oxygène.

Dauphin dans le Golfe de Gascogne – Crédit : Observatoire Pélagis

Les services écosystémiques qui sont rendus par l’Océan nous sont absolument essentiels et c’est la biodiversité marine qui remplit tous ces services. Cette guerre contre l’Océan qu’on est en train de mener, c’est une guerre qu’on mène contre nous-mêmes.

Et il faut que les citoyens réalisent que c’est hyper simple d’agir en réalité. La première menace qui pèse sur l’océan, c’est la pêche. Avant la pollution plastique. Avant le changement climatique. C’est la pêche. C’est le poisson qui est dans nos assiettes.

On ne vous demande pas d’être un héros pour sauver l’océan. On vous demande juste de le laisser tranquille. Donc, le meilleur service que vous puissiez rendre à l’océan, c’est de lui laisser ses poissons, ce n’est pas si compliqué.

Il y a en fait largement assez de poissons dans l’océan pour répondre aux besoins de subsistance. Certaines personnes dépendent des poissons pour survivre. Mais la pêche de subsistance représente seulement 2% de la pêche mondiale. Le reste, c’est de la pêche commerciale ou illégale.

Le problème, ce n’est pas les gens qui mangent du poisson parce qu’ils en ont besoin. Le problème, c’est l’écrasante majorité de gens qui mangent des poissons alors qu’ils n’en ont pas besoin.

Nous sommes désormais plus de 7 milliards d’êtres humains sur Terre. Quand tu as une institution comme l’OMS qui fait des recommandations aussi irresponsables et aussi folles que celles de dire qu’il faut manger deux portions de poissons par semaine et par habitant, on court à notre perte.

Quand on extrapole cette recommandation à la démographie humaine, on atteint le double de ce que l’océan contient en poissons. C’est absolument injouable, il faut qu’on arrête avec ça. Et puis le mythe de la pêche artisanale et durable, c’est pareil.

Dauphin tué par un filet – Crédit : Observatoire Pélagis

LR&LP : C’est ce que vous observez en mer avec l’opération « Dolphin By Catch » qui surveille les captures accidentelles de dauphins par les pêcheurs ?

Il y a toutes sortes de pêcheurs. Il y en a qui sont dans la mauvaise foi et le déni total, et il y en a qui, je pense, sont de bonne foi et ont l’impression que leur impact est négligeable. Ils vont nous expliquer que sur une seule saison, ils attrapent seulement 3 ou 4 dauphins par erreur et qu’ils ne peuvent pas être le problème.

Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’ils sont 450 dans le même cas. Mis bout à bout, on en arrive au carnage auquel on assiste. La multiplicité de tous ces petits bateaux a un impact équivalent aux navires usines colossaux, qui ont certes des capacités de pêche beaucoup plus importantes mais sont bien moins nombreux que tous les petits.

Le problème, c’est la multiplicité de tous ces engins de pêche qui ne sont pas sélectifs. Et aujourd’hui par exemple, la hauteur des filets n’est toujours pas réglementée ! Donc les hauteurs de filets ont été augmentés sans aucun contrôle.

A ce rythme, les Nations Unies estiment que d’ici à 2048, on sera confrontés à un effondrement mondial des pêcheries commerciales. Ce que ça veut dire, ce n’est pas seulement qu’il n’y aura plus assez de poissons au restaurant, c’est qu’en fait il n’y aura plus assez de poissons dans l’océan pour qu’il remplisse son rôle écosystémique. C’est la mort de l’océan.

On est beaucoup trop nombreux pour se reposer à ce point sur les ressources en protéines. C’est le prix à payer de la démographie qu’on a atteinte. Si on était 100 millions, peut-être qu’on pourrait se permettre de faire n’importe quoi. Et encore. Mais on est plus de 7 milliards.

C’est la règle darwinienne de base sur l’évolution des espèces : une espèce qui n’évolue pas et ne s’adapte pas, disparaît. Le défi auquel l’espèce humaine est confrontée aujourd’hui, qui finalement est le plus grand défi de l’Histoire de notre espèce.

Est-ce que, oui ou non, on va être en mesure de s’adapter suffisamment rapidement pour changer nos habitudes ? Nous devons prendre en compte le fait que nous sommes extrêmement nombreux et qu’on est en capacité technologique de tout détruire.

J’ai beaucoup travaillé sur le massacre des dauphins dans les îles Féroé, pendant plus de dix ans, et je n’avais pas conscience de ce qu’il se passait en France dans le Golfe de Gascogne. Quand j’ai découvert ça en 2017 et que j’ai regardé les chiffres, j’ai été choquée de voir que nous, en France, on tue plus de dauphins que les Iles Féroé et dans la baie de Taiji combinés.

Et dans des conditions terribles. Il faut voir la façon dont ils meurent, c’est horrible. Les scientifiques appellent ça l’agonie des profondeurs, ils se tailladent en essayant de s’échapper des filets qui leur lacèrent la peau. Et puis, ils ont les poumons qui se liquéfient littéralement, c’est une mort atroce.

Dauphins échoués en Vendée, 2020 – Crédit : Observatoire Pélagis

LR&LP : Ce carnage, on le voit au compte-goutte quand des vents d’Ouest les ramènent sur les plages ?

L’Observatoire Pélagis estime que 70 à 80% des dauphins morts en mer coulent ou ne peuvent atteindre la côte à cause des conditions de dérive. Ce qu’on voit sur les plages, c’est vraiment la face visible de l’iceberg.

Et il y a autre chose. En termes d’animaux, les dauphins sont ceux qui s’échouent le plus. Mais les requins et les oiseaux marins coulent beaucoup plus en raison de leur physiologie, et eux on ne les voit pas. Mais en terme de nombres, c’est cataclysmique.

Les scientifiques estiment que la pêche aurait fait disparaître 70% des oiseaux marins depuis 1950, et ça, c’est invisible. On a pu filmer quelques oiseaux marins piégés dans les filets, mais la plupart disparaissent au fond de l’Océan.

C’est ça le drame de l’Océan, ça se passe loin des yeux et c’est un carnage silencieux. Personne ne peut porter le deuil de ce qu’il ignore.

C’est pour cela que c’est intéressant de lire les récits scientifiques historiques qui disent qu’au large des côtes françaises, les bateaux devaient s’arrêter plusieurs jours pour laisser passer les baleines.

On n’arrive même pas à imaginer ce que l’Océan était. Aujourd’hui, quand une baleine arrive près de la côte, tu as un article dans un journal local. On en est là.

L’Océan qu’on est en train de sauver aujourd’hui n’est que l’ombre de ce qu’il était. On a déjà tellement détruit. Il y a un devoir d’Histoire pour ne pas répéter les mêmes erreurs, mais on a aussi à mon sens un devoir historique en matière d’écologie.

Nous devons nous souvenir de ce qu’était la planète avant qu’on ne commence cette guerre contre le Vivant. Parce que ça permet de remettre les choses en perspective et de se rendre compte à quel point on est allés loin dans la destruction.

Pour retrouver Lamya Essemlali dans notre livre-journal Vivant, c’est par ici.

 

Laurie Debove

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