Alors que l’Europe interdit ces pratiques, les îles Féroé débutent leur saison annuelle de « chasse » avec le rabattage et le massacre de dauphins.
Une « pratique ancestrale sanguinaire »
Mardi 22 mai sonnait la reprise du premier « Grindadrap » de l’année aux îles Féroé. 150 dauphins globicéphales ont alors été massacrés. Violant les lois européennes sous couvert d’une « dérogation culturelle » accordée par le Danemark, les associations de défense animale comptent bien mettre fin à cette « tradition » cette année.
En effet, situées dans l’Atlantique Nord, les Iles Féroé perpétuent la tradition du « grindadrap » qui consiste à mettre à mort des cétacés durant toute une saison. Très ancrée dans la culture de l’archipel, cette pratique condamne chaque année une centaine de globicéphales noirs, une espèce de dauphins présente dans le secteur.
Historiquement, le Grindadrap se pratiquait aussi à Terre Neuve au Groenland ainsi que dans d’autres archipels de l’Atlantique nord, mais de nos jours, seules les îles Féroé maintiennent cette coutume. Vieille de 1500 ans, cette pratique ancestrale de « chasse » avait pour but initial de nourrir les populations. Aujourd’hui, elle ne représente plus qu’une tradition barbare, voire un « divertissement ».
Un massacre sous couvert de dérogation culturelle
Les abattages, pointés du doigt par la protection et la défense animale, sont particulièrement barbares. Ainsi, en période de chasse, un bateau de pêche informe les autorités de la présence de dauphins à proximité. Le « grindmaster », chef de la baie de chasse est alors prévenu et décide ou non de déclencher le « grind ». Dans ce cas, les bateaux rabattent et pièges les cétacés qui vont alors s’échouer dans les eaux peu profondes. Sur la plage, des personnes armées de crochets et de couteaux les attendent pour la mise à mort.
L’ONG de défense des océans, Sea Sheperd France, invite à mettre fin à ces massacres qui « violent les lois européennes sous couvert d’une sorte de dérogation culturelles accordée par le Danemark ».
Cependant, l’archipel étant une entité indépendante du Danemark, celle-ci échappe au règlement européen. Les autorités des îles avancent que « quelques centaines d’animaux seulement sont tuées sur une population estimée à 750 000 ».
La lutte continue donc pour les défenseurs de la cause animale qui, en 2017, avaient déjà lancé une procédure contre le Danemark devant la commission Européenne ainsi qu’une pétition afin de « mettre fin aux massacres de dauphins en Europe ».

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