En déplacement à Harvard jeudi 25 mai, le fondateur de Facebook a donné le discours d’adieu à la promotion 2017 de l’université. Avec un discours très politique, celui-ci s’est prononcé pour la première fois en faveur du revenu universel, rejoignant ainsi la large communauté de scientifiques soutenant cette idée.
« Créer un monde où chacun trouve sa raison d’être »
Si Mark Zuckerberg n’a jamais été diplômé de Harvard puisqu’il a quitté le campus en cours de scolarité, il semble avoir tiré de nombreuses leçons de la société comme de son parcours personnel. Son discours, il le voulait porteur d’un message, de la génération Y à la génération Y, appelant à ouvrir les yeux sur le monde tel qu’il est pour mieux comprendre ce que nous voudrions qu’il soit. « Le défi pour notre génération est de créer un monde où chacun trouve sa raison d’être. Le sens génère ce sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi, d’être utile et de devoir travailler pour quelque chose de meilleur pour l’avenir. Le sens est ce qui crée le véritable bonheur. »
« Le défi pour notre génération est de créer un monde où chacun trouve sa raison d’être. Le sens génère ce sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi, d’être utile et de devoir travailler pour quelque chose de meilleur pour l’avenir. Le sens est ce qui crée le véritable bonheur. »
Nous avons un défi générationnel à relever
Car le monde dans lequel nous vivons n’est plus celui qu’ont connu nos parents. « Aujourd’hui, la technologie et l’automatisation sont en train d’éliminer de nombreux emplois. L’appartenance à toutes les communautés décline. Beaucoup de gens se sentent déconnectés, déprimés, et tentent de remplir un vide. » Face à cette situation, l’ancien étudiant d’Harvard souligne que nous avons un « défi générationnel » aussi bien concernant la création de nouveaux emplois que le renouvellement des « contours de ce sens de la vie ». Lui-même sait la chance qu’il a eu, que rien n’aurait été possible s’il avait dû subvenir aux besoins de sa famille lorsqu’il étudiait.

Un revenu universel pour faire émerger de nouvelles idées
Or selon lui chacun devrait disposer des moyens lui permettant d’avoir « une assise pour essayer de nouvelles idées ». Mark Zuckerberg en appelle à « une société qui cherchera moins à nous enfermer et à nous stigmatiser », une société qui fasse confiance à ses membres et qui porte l’espoir d’un monde meilleur. C’est aussi parce qu’il considère que nous changerons de nombreuses fois de travail au cours de notre vie (du fait de l’automatisation notamment) que nous aurons besoin de ces ressources pour être en mesure de suivre une formation continue, tout au long de notre vie, qui nous permettra de ne pas être distancé par les nouvelles technologies.
Les tribuns du progrès social
Avec son discours plein d’espoirs de changement, le président de Facebook aura sans nul doute réussi à transmettre à ces successeurs l’envie de créer ensemble un monde plus juste. Elon Musk, président de l’entreprise Tesla, avait déjà soutenu l’idée d’un revenu universel notamment lors du World Governement Summit à Dubaï où il avait déclaré : « Avec l’automatisation viendra l’abondance. Presque tout sera très bon marché (…) Je pense que nous allons finir par installer un revenu de base. Ca va être nécessaire. » Le ralliement de Mark Zuckerberg à l’idée d’un revenu de base n’est pas sans importance. Pour ce véritable chantre du progrès technologique, il s’agit avant tout de plaider en faveur d’un progrès social universel directement lié aux nouvelles formes de la société et du monde du travail.

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