Le yaourt n’a pas de pot ! Il vient d’être passé au crible et ce qu’on découvre à l’intérieur est réellement inquiétant. Première révélation : le yaourt à la fraise contient généralement des insectes broyés.
Le Français se place parmi l’un des plus gros consommateurs de yaourt au monde. Il consomme en moyenne 170 pots de yaourt soit 20 à 25 kg chaque année. Dans les années 30, le yaourt était blanc comme neige et vendu en pharmacie mais à partir des années 50 ses fabricants ont commencé à l’aromatiser, le sucrer, le modifier, le standardiser … En 10 ans, la consommation de yaourt a augmenté de plus de 20 %. Victime de son succès, ce dernier va voir son offre se décupler et atteindre plusieurs centaines de références en rayon.
Qu’est ce qu’un yaourt sain ?
Avant tout, le yaourt est composé de lait de vache que l’on va pasteuriser et fermenter de manière lactique grâce aux deux bactéries réglementées par la législation française : le Lactobacillus Bulgaricus et le Streptococcus thermophilus. Ensuite, celui-ci est placé sous environ 44° puis mis au frais.
Qu’est ce qu’un yaourt industriel ?
Un produit standardisé leurrant le cerveau sur sa composition. En usine, le lait de vache est pasteurisé puis secoué afin d’augmenter sa blancheur. Ensuite, il est écrémé et homogénéisé par traitements thermiques, puis enrichi en poudre de lait. Mais ce n’est pas tout, on lui ajoute ces fameux ferments lactiques en plus des deux initiaux, choisis en fonction de la demande du client car chacun a une propriété épaississante qui diffère. Dans un gramme on retrouverait environ 100 milliards de ces nano-organismes.
Jusque-là, ça va, le yaourt est plus ou moins sain…
Prenons l’exemple d’un yaourt à la fraise. S’il est écrit sur ce dernier, morceaux de fraises : 12%, il ne contiendra même pas l’équivalent d’une fraise, qui plus est de qualité excessivement amoindrie. En effet, ces fraises proviennent souvent du Maroc en grosse quantité, elles sont congelées et découpées en petits carrés de 6 à 8mm3 ce qui va être bougrement insuffisant pour donner au yaourt un gout de fraise. Alors on va y ajouter près de 15 ingrédients supplémentaires ; l’amidon pour la texture, le sucre auquel on va ajouter de la pectine et qui va faire en sorte que le fruit ne remonte pas à la surface… Mais c’était sans compter les additifs et les arômes
La dernière étape sera de leurrer le cerveau, non plus seulement par la texture, mais par le goût et la vision. Pour le goût on va avoir l’acide citrique afin de reconstituer l’acidité naturelle du fruit et les arômes qui représentent environ une trentaine de composés. Ainsi, il sera écrit sur l’étiquette « arômes naturels » si ces derniers viennent à 95% de composés issus de la fraise ou uniquement « arômes » s’il s’agit de procédés chimiques.
« Ce colorant ne convient bien évidemment pas aux végétaliens ni végétariens… »
Pour la vision, on va avoir les colorants tels qu’un mélange de jus de cassis, de carottes noires et de sureau. Ça ira encore si l’on n’y est pas allergique… Mais l’un des colorants les plus connus et utilisés depuis l’antiquité s’appelle le carmin de cochenille plus communément appelé sur l’emballage (E120), il se compose d’insectes c’est à dire de cochenilles séchées et broyées. Ce colorant ne convient bien évidemment pas aux végétaliens ni végétariens, il n’est pas casher et parfois pas hallal. Malgré tout, il est utilisé afin de donner une coloration légèrement rougeâtre au yaourt à la fraise. Il est également utilisé dans une multitude de mets comme le Coca-Cola, la saucisse de Francfort ou la charcuterie, mais également dans le rouge à lèvres.
Quel yaourt pouvons-nous acheter en grande surface ?
Pour Laurent Chevallier, nutritionniste aguerri, les additifs sont insuffisamment étudiés en termes d’interaction entre eux. Le yaourt à acheter est le yaourt de base, le moins cher, de marque distributeur. Il ajoute que si vous souhaitez l’aromatiser, vous pouvez le faire vous-même. Effectivement, le yaourt doit être acheté nature, s’il est aromatisé, la donne change. Par exemple, le yaourt premier prix Leader Price à la fraise est produit dans la même usine que Yoplait et par le même fabricant. Si on vient à les comparer, la composition est très similaire voire quasiment identique… Certains produits peu chers peuvent alors être un choix tout à fait judicieux pour la santé du consommateur. Encore faut-il s’abaisser dans les rayons car souvent, leur emplacement y est discrédité.

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