Un artiste italien a mis en place une œuvre d’art gigantesque à Venise afin de sensibiliser au réchauffement climatique. La puissance artistique qui traduit la gravité de la situation nous laisse sans voix.
Venise dans le collimateur du réchauffement climatique
En 2010, l’UNESCO a conclu que « les barrières mobiles prévues (MOSE) pourraient éviter la submersion [du site du patrimoine mondial de Venise et de sa lagune] pendant encore quelques décennies, mais que la mer finira par atteindre un niveau tel que même leur fermeture permanente ne pourra plus protéger la ville de l’inondation. La question n’est pas de savoir si cela arrivera, mais simplement quand. ». Le projet MOSE (Module Expérimental Electromécanique) a pour ambition de renforcer les structures des fondations principales de la ville en les rehaussant artificiellement. Le coût total étant de 5,5 milliards d’euros, il rallongera la durée de vie de la ville seulement de quelques années. En effet, la perle italienne en proie au tourisme de masse est soumise à la montée des eaux dont la date butoir critique commence sérieusement à se rapprocher dans l’indifférence générale.



L’art au service de la sensibilisation
Fort de ce constat, l’artiste italien Lorenzo Guinn a mis sur pied – ou sur main – une sculpture littéralement gigantesque à l’occasion de la Biennale de Venise 2017. Cette sculpture appelée « Support » (« Soutien » en français) est en fait deux mains qui, comme sorties du canal, apportent leur soutien à l’Hôtel Ca’ Sagredo. Lorenzo Quinn illustre son œuvre par des mots percutants et empreints d’une vérité rude : « Les mains ont le pouvoir d’aimer, d’haïr, de construire, de détruire » – si l’Homme est le responsable de ce réchauffement accéléré, lui seul a le pouvoir de renverser la balance.
Crédit Photo : Lorenzo Quinn

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