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L’UE ne veut pas interdire l’huile de palme

L’économie se voit privilégiée face à la biodiversité...

L’UE repousse la sortie de l’huile de palme à 2030

Suite à de nombreuses négociations, le dossier de l’huile de palme s’est conclu par un recul du parlement européen.

L’accord final de l’UE

Alors que les États membres, le Parlement européen ainsi que la Commission Européenne étaient en pleines négociations sur le sujet des importations de l’huile de palme, le dossier s’est clôturé dans la nuit du 13 juin.

En effet, alors que les eurodéputés demandaient la fin de ces importations pour 2021, la Commission et les États membres ont réussi à repousser l’échéance à 2030. L’Europe s’est donc accordée sur le nouveau paquet énergie en fixant un objectif de 14 % d’énergies renouvelables dans les transports en 2030, tout en limitant à 7 % les biocarburants de première génération.

Cela signifie que les États peuvent toujours inclure ces biocarburants à base d’huile de palme et de soja, pourtant responsables d’une grande partie de la déforestation.

L’Economie se voit donc privilégiée face à la biodiversité :

« C’est une honte que les Européens puissent continuer à brûler de l’huile de palme pendant encore douze ans », affirme Laura Buffet de l’ONG Transport & Environnement. « C’est triste que la Commission européenne ait joué un tel rôle d’obstruction dans les négociations finales ».

Selon l’accord, les quantités de diesel à base d’huile de palme et de soja ne pourront pas s’élever au-dessus du niveau de consommation de 2019 et devront « malgré tout » diminuer à partir de 2023.

La France en position de retrait

En France, la pression sur ce dossier était quant à elle montée d’un cran lors de la confirmation, en mai, de l’ouverture de la bioraffinerie Total à Mède (dans les Bouches-du-Rhône).

« Total a réussi à éviter la condamnation de son approvisionnement à court terme, mais la décision de l’Europe montre bien l’absurdité de ce projet et condamne sa viabilité économique sur le long terme », affirme Sylvain Angerand de l’ONG les Amis de la Terre.

Une forêt détruite par les ravages de l’huile de palme

Et pour cause, une fois ouverte, la bioraffinerie pourrait consommer entre 300 000 et 600 000 tonnes d’huile de palme par an.

« Il est regrettable que le secteur des transports, qui est un enjeu fondamental pour la transition écologique, ait subi les concessions sur d’autres secteurs de la négociation » a déclaré l’eurodéputée Karima Delli.

L’accord laisse également une part d’initiatives aux gouvernements, précisant que ceux-ci peuvent décider la mise en place « d’objectifs plus ambitieux » en abandonnant dès 2021 les importations.

Ainsi, Greenpeace appelle l’hexagone à une plus grande réactivité : « Nicolas Hulot peut et doit programmer cette sortie de l’huile de palme, en saisissant l’opportunité de la stratégie nationale sur la déforestation importée, qui doit être adoptée en juillet ».

La Relève et La Peste

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