L’ONG Rainforest Connection, start up qui vise à lutter contre la déforestation illégale en détectant les bruits, compte s’appuyer sur l’outil d’intelligence artificielle de Google.
Rainforest Connection
La start up américaine Rainforest Connection continue à faire parler d’elle et souhaite développer ses solutions. Cette jeune ONG créée en 2013 et basée à San Francisco, tente en effet de mettre fin à la déforestation illégale, notamment en Amazonie. Partant du constat que les forêts sont essentielles à l’équilibre de notre planète, il leur semblait nécessaire d’agir dans le sens de leur préservation, en empêchant notamment la déforestation illégale qui sévit dans de nombreuses forêts tropicales.
En effet, la déforestation est un marché frauduleux mais fructueux, qui pèse environ 60 milliards de dollars par an, principalement grâce à la culture du soja, de l’huile de palme, et de l’élevage de bétail.
Ainsi, après avoir réuni 160 000 dollars grâce à une campagne de financement participatif, l’entreprise avait alors démarré deux projets au Cameroun et au Brésil.
Le but ? Installer dans les forêts des appareils tels que des téléphones recyclés, afin de détecter le bruit des activités illégales (camions, tronçonneuses…). En recherche constante d’efficacité et de technologies plus innovantes, l’ONG vient d’annoncer qu’elle souhaiterait utiliser la technologie TensorFlow, outil d’intelligence artificielle développé par Google.
L’intelligence artificielle au service de la nature
La semaine dernière, le CEO de Rainforest Connection a ainsi annoncé qu’il souhaitait utiliser l’outil de « machine learning », afin d’analyser les données audio récoltées.
Cet outil est basé sur le principe d’une « bibliothèque » open source dédiée au machine learning. Elle donne ainsi accès à un environnement de travail pour toute personne souhaitant utiliser des « algorithmes apprenants » à partir de données.
Le machine learning étant particulièrement efficace pour la reconnaissance auditive, l’outil pourrait permettre d’exploiter des sons d’abatages clandestins captés à une distance allant jusqu’à 1 kilomètre. L’ONG pourrait donc paramétrer TensorFlow afin de reconnaitre certaines activités (chargement de bois, camions, tronçonneuses, etc.), et par la suite une alerte serait envoyée aux gardes forestiers ou aux autorités.
Un outil prometteur pour le projet de l’organisation, qui pourrait également permettre à Google de redorer son image en mettant sa technologie au service de la préservation.
Photo : Rainforest Connection

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