Julien Phedyaeff et Christopher Santerre ont créé en 2015 une entreprise d’électroménager visant à redonner le pouvoir aux utilisateurs. Le but : concevoir, développer et commercialiser des produits durables et réparables.
A contrecourant de l’obsolescence programmée
Pour rappel l’obsolescence programmée est l’ensemble des techniques mises en place par les marques afin de réduire la durée de vie d’un produit. Rattachés, en parallèle, à des réparations couteuses et complexes, ces produits poussent ainsi les utilisateurs à une surconsommation des biens de manière régulière. Chaque année, 20 kg d’équipements électroménagers et électroniques par habitant sont jetés. Ainsi, alors que les technologies évoluent, les durées de vie des produits, elles, ne cessent de diminuer.
Alors que la chasse à l’obsolescence programmée fait aujourd’hui l’objet de plaintes contre plusieurs entreprises (HP, Canon, Brother, Apple) grâce à la loi Hamon, certaines décident de prendre le contrepied de ces techniques. C’est le cas de l’Increvable SAS.
Créée en 2015 par Julien Phedyaeff et Christopher Santerre, cette entreprise d’électroménager souhaite démontrer qu’il est possible de concevoir des produits utilisables sur le long terme tout en réduisant l’impact de notre consommation sur l’environnement. En l’espace de quelques décennies, la durée de vie du lave-linge est passée de 12 ans à 8 ans. Outre la tromperie délibérée envers le consommateur (reconnue comme délit), cette problématique impacte également les écosystèmes, la santé des utilisateurs mais également l’emploi, diminuant ainsi l’activité des réparateurs locaux.
La machine « Increvable » : conçue pour durer
Partant de ce constant l’entreprise crée « l’Increvable », une machine à laver pensée dès sa conception pour pouvoir être entretenue et améliorée facilement par l’utilisateur lui-même. En effet, en cas de panne, chacun pourra consulter le site de l’increvable afin d’obtenir un auto-diagnostic, commander une pièce détachée ou suivre un tutoriel approprié. Ainsi, grâce à ce procédé, seules les pièces défectueuses sont changées et non la totalité de la machine.
Pour faire face aux évolutions technologiques, là aussi il sera possible de remplacer uniquement certaines composantes (pompes, moteurs…) afin de faire évoluer la machine au fil du temps.
Répondant à un besoin grandissant de produits durables, la machine ainsi que l’entreprise continuent de susciter l’intérêt. Soutenu par la Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire ou encore par la Banque Publique d’Investissement, l’entreprise poursuit sa phase de recherche et développement avant une commercialisation prévue courant 2018.

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