Dans le cadre du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation, Lille introduit des menus végétariens dans ses cantines.
Des repas bio et végétariens dans les cantines
Alors qu’en septembre 2017 une étude révélait que 86 % des parents étaient favorables à l’augmentation du bio dans les cantines, seuls 3 % des repas servis aujourd’hui dans les restaurants scolaire proviennent de l’agriculture bio.

Ainsi, en mai 2018 l’assemblée nationale adoptait l’article 11 du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation. Celui comprenait un objectif d’au moins « 50 % de produits issus de l’agriculture bio » pour les repas servis dans les cantines d’ici 2022, reprenant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron
Cette appellation prenait en compte l’écolabel péché, les produits venant d’exploitation avec un certificat environnementale ou issus de l’agriculture biologique. Ainsi la part fixée pour le bio était d’au moins 20 % de la valeur totale.
En parallèle, cette réforme a suscité de nombreux débats.
Des députés ont proposé « d’en prévoir une part dans les cantines » ou encore « d’expérimenter le projet une fois par semaine ». Cependant, ces propositions ont été pointées du doigt affirmant que cette démarche « allait trop loin » en « imposant un style de vie ». Le ministre de la transition écologique s’est quant à lui montré favorable.
Respect de l’environnement et lutte contre le gaspillage
Pour la capitale des Flandres, c’est chose faite. Depuis le 1er juin, Lille remplace deux fois par semaine les protéines animales par des végétales pour ses 14 000 écoliers.

En effet, en 2014 la ville de Lille avait introduit un menu végétarien par semaines dans ses assiettes pour aujourd’hui passer à deux. Cette expérimentation fait donc de la ville de Lille, la première ville française à aller si loin dans « l’alternative à la viande et au poisson ».
Alors que dans toute les écoles au moins un tiers du contenu des assiettes finit à la poubelle, ce projet répond à une triple problématique : « respect de l’environnement, de diversification alimentaire et de réduction du gaspillage » estime la ville de Lille. Seul 9 % des villes françaises servent un repas végétarien par semaine à la cantine.
En lien avec le projet de loi agriculture et alimentation, la ville de Lille affiche déjà plus de 20 % de bio et 40 % de produits locaux dans ses assiettes.
Enfin, il est également prévu d’introduire deux types de portions afin que les enfants puissent choisir selon leur appétit, mais également afin de sensibiliser les écoliers au gaspillage alimentaire.