Les abeilles sont classées comme espèce en voie de disparition par le gouvernement américain.
Des acteurs majeurs de l’environnement
Depuis plus de 30 ans, la population d’abeilles ne cesse de diminuer. « Les mortalités d’abeilles se sont largement aggravées depuis une vingtaine d’années. On est passé d’un taux de mortalité qui était de l’ordre de 5 % par an à 30 % en moyenne. L’enjeu dépasse le petit monde des apiculteurs et concerne toute la société » annonce Henri Clément secrétaire général de l’Union nationale des apiculteurs de France.
Bien que ces insectes ne soient pas au goût de tous, ces petites bêtes remplissent des rôles très importants et sont donc plus que nécessaires à l’équilibre de l’environnement et au bien-être de la planète. Outre leur participation à la chaîne alimentaire, (elles sont la proie de nombreux animaux, mais aussi des prédateurs pour certains nuisibles comme les pucerons), elles sont les gardiennes de la pollinisation, essentielle à la reproduction des plantes et à la biodiversité. En effet, les abeilles permettent à 80% des espèces végétales de se reproduire.
Face à ce constat, The United States Fish and Wildlife service, l’organisme fédéral dépendant intérieur du gouvernement des États-Unis, a classé les abeilles comme espèce en voie de disparition depuis le 30 septembre 2016.

Les causes de leur disparition
Ces disparitions sont notamment dues à l’exploitation des habitats, l’agriculture intensive et l’utilisation des produits phytosanitaires. Pour ce qui est des habitats restants, l’existence des insectes est menacée par l’intensification de l’agriculture, l’usage des pesticides, l’urbanisation et les changements climatiques.
Plus de 66.600 tonnes de pesticides sont utilisées en France chaque année dans les cultures agricoles ou horticoles. Cela représente 2 kilos de pesticides, fongicides, herbicides, chaque seconde. Dans l’hexagone, 2.3 kilos de matières, engrais ou pesticides, sont déversés par hectare cultivé.
Par ailleurs, certaines espèces telles que le varroa ou le frelon asiatique déciment des ruches entières. L’union nationale de l’apiculture française tente de faire classer ces espèces comme nuisibles afin de secourir également les abeilles par ce biais.
Par ailleurs, bien que le tribunal de l’Union européenne ait voté la restriction d’utilisation de trois néonicotinoïdes à toutes les cultures en plein champ, des dérogations laissent ce problème entier.
Le sort des abeilles suscite un réel intérêt en raison de leur rôle primordial. Elles fourniraient 30% du total de notre alimentation. Leur perte représenterait donc une catastrophe écologique.