Une étude publiée le 14 mars 2018 affirme que l’eau de plusieurs grandes marques à travers le monde serait contaminée par des particules de plastiques. Le danger sur la santé est encore méconnu.
Du plastique retrouvé dans 93% des échantillons
Alors que l’eau en bouteille reste un sujet de discorde tant sur le plan environnemental que social, l’OMS signale que 2,1 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. De son côté, Orb Media affirme que l’eau en bouteille reste le marché des boissons le plus dynamique au monde, évalué à 147 milliards de dollars américains par an.
Ainsi, sous la direction de la professeure à l’université de l’Etat de New York (Fredonia), Sherri Mason, une équipe de chercheurs a testé l’eau de 250 bouteilles de grandes marques à travers neufs pays. Les résultats de l’étude montrent que du plastique aurait été retrouvé dans 90% des échantillons.
De nombreux groupes comme Evian, Aqua, Nestlé, ou encore San Pellegrino sont alors cités par l’étude publiée sur la plateforme médiatique Orb Media. Selon Sherri Mason « cela vient du processus d’embouteillage. La majeure partie du plastique vient de la bouteille elle-même, de son bouchon, du processus industriel d’embouteillage ». En moyenne, les chercheurs ont trouvé, pour chaque litre d’eau, 10,4 particules d’une taille environnant 0,10 millimètre. Il s’agissait notamment de polypropylène, de nylon mais également de polytéréphltalate d’éthylène (PET).
Observé dans 9 pays dont le Liban, l’Inde et les Etats-Unis, les résultats montrent en moyenne des densités plus élevées chez Nestlé et Gerolsteiner avec 930 et 807 microparticules par litre d’eau. Contre 30 chez Minalba et San Pellegrino.
Les risques sur la santé
Les quantités découvertes par les chercheurs seraient alors deux fois supérieures à celles présentes dans l’eau du robinet. L’étendue des risques sur la santé reste encore méconnue, cependant, selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les plus petites particules (0,02 millimètre) peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et ainsi se loger dans les reins ou encore le foie. Celles retrouvées dans l’étude seraient quant à elles assez petites pour traverser l’intestin et pénétrer le corps.
Jacqueline Savitz, responsable Amérique du Nord de l’ONG Oceana (qui lutte contre la pollution dans les océans), estime de son côté que cette étude représente une nouvelle raison pour limiter la production de bouteilles d’eau en plastique. « Il est plus urgent que jamais de faire en sorte que les bouteilles en plastique soient une chose du passé » a-t-elle précisé.

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