Notre siècle verra sans doute ces nouvelles se multiplier. Le Ara de Spix, connu dans l’imaginaire collectif grâce au dessin animé Rio sorti en 2011, est désormais une espèce éteinte à l’état sauvage. Originaire du Brésil, ce perroquet a été victime de toutes les menaces qui pèsent sur les habitants d’une forêt : braconnage, déforestation, et la construction d’un barrage modifiant tout l’écosystème.
L’ONG Birdlife a annoncé en septembre dernier sa disparition, qui daterait du début des années 2000, soit 11 ans avant la sortie du film. Avant de déclarer une espèce éteinte, les scientifiques doivent faire des études très approfondies, ce qui explique le décalage entre l’annonce et la disparition.
La vague d’extinction d’espèces sur le continent sud-américain ne cesse d’augmenter. Une soixantaine d’individus existe encore en captivité, ce qui redonne espoir à certains de pouvoir le réintroduire un jour. Mais les animaux captifs perdent leurs instincts de survie dans la nature, et leurs chances de réintégrer une vie sauvage est très faible.

L’extinction de la biodiversité est un sujet bien souvent expliqué par l’emblématique “Changement climatique”. C’est pourtant un sujet essentiel qui a des conséquences immenses sur l’ensemble des équilibres de la planète. La disparition de la diversité des êtres vivants entraînera des crises agricoles, des changements de paysages, des migrations massives, un changement de la qualité de l’air et de l’eau.
Malheureusement, on ne parle que des animaux “mignons” qui plaisent au grand public : ours polaires, tigres blancs, pandas… perroquets bleus ! De quoi alimenter l’imaginaire, mais pas forcément faire prendre conscience. Car si l’on parle de chauve souris, de vers de terre, d’insectes, qui se mobilisera ?
Selon les estimations du World Ressource Institute avec l’UNEP, entre 150 et 200 espèces sauvages disparaissent… tous les jours