Le dernier glacier du Venezuela, le pic Humboldt, est sur le point de disparaître. Il est aujourd’hui si petit qu’il ne peut plus être étudié par satellite : la résolution des données fournies n’est pas suffisante pour obtenir des informations précises.
À 5000m d’altitude
Cependant, les scientifiques veulent comprendre ce qu’il se passera lorsque Humboldt aura totalement fondu. Des experts ont ainsi grimpé à 5000m d’altitude, affrontant des conditions d’études très éprouvantes dues à la météo, auxquelles s’ajoutent les difficultés liées à la crise frappant le pays. Les fréquentes coupures d’électricité, par exemple, compliquent la conservation des prélèvements.


Adaptatation de l’écosystème
Mais ces études s’avèrent absolument nécessaires. D’ici deux décennies, il ne restera plus rien du dernier des cinq glaciers du Venezuela. Et une fois qu’elle aura fondu, la glace ne reviendra pas. Il s’agit donc de comprendre quel écosystème remplacera ce glacier, dans quels délais, et déterminer si les espèces naturelles déjà présentes pourront s’adapter au changement. D’autant plus qu’en altitude, l’évolution de températures est encore plus forte et plus rapide que dans les plaines.
Une ressource majeure
Plus de 95 % des glaciers tropicaux du monde se trouvent dans les Andes. Plusieurs pays, notamment le Pérou et la Colombie, sont dépendants des glaciers. Ceux-ci constituent une source majeure d’approvisionnement en eau, non seulement pour les besoins en eau, mais aussi pour la production d’électricité et pour l’agriculture. La fonte des glaciers aura d’importantes répercussions sur ces populations.
Crédit photo à la une : George Bell