Les évènements climatiques extrêmes ont coûté à l’Europe 453 milliards d’euros entre 1980 et 2017. Les récentes données de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) indiquent également que les pertes économiques se sont accentuées au fil des années : les 33 pays de l’Espace économique européen ont perdu 13 milliards d’euros par an depuis le début de la décennie. Environ un tiers des pertes est du à des inondations, un autre tiers à des tempêtes.
Dommages écologiques, pertes économiques, problèmes sociétaux
En janvier 2017, un autre rapport de l’EEA faisait ce constat :
«La montée du niveau des océans telle qu’elle est envisagée, l’intensification et l’augmentation de la fréquence des tempêtes et l’érosion des côtes qui en résultent devraient causer des dommages écologiques considérables, des pertes économiques et des problèmes sociétaux dans les régions littorales, à travers l’Europe, à moins que des mesures d’adaptation supplémentaires soient mises en place».
Les chercheurs préconisaient alors le développement d’« innovations technologiques pour une meilleure utilisation des ressources », « l’adaptation par la résilience » des sociétés européennes ainsi que « la restauration et l’enrichissement des ressources naturelles ».

Prévisions météo
Deux ans plus tard, la situation n’est que plus pressante. Les risques de tempêtes en hiver, et probablement dès l’automne, s’accentuent dans le nord, le centre de l’Europe et la région Atlantique-Nord, menaçant de détruire des infrastructures de transports et des systèmes d’approvisionnement énergétiques. Ces tempêtes devraient aussi causer d’importants dégâts dans les zones littorales habitées de l’Atlantique-Nord notamment, selon l’EEA.
L’Agence européenne prévoit en outre que les vagues de chaleur deviendront de plus en plus fréquentes, jusqu’à se produire tous les deux ans en moyenne à partir de 2050. Le sud de l’Europe serait alors gravement touché. Dans ces régions, les précipitations ont déjà diminué et des sécheresses récurrentes, plus longues et plus sévères sont observées. Les pertes économiques pour l’agriculture restent difficiles à chiffrer, mais l’industrie de la bière et la viticulture devraient être durement affectées par les températures.