Jugeant inefficace le programme budgétaire de soutien scolaire destiné aux enfants les plus démunis, l’administration Trump a décidé de le supprimer. En plus de représenter un véritable drame pour les familles dans le besoin qui bénéficiaient de l’aide, c’est également un non-sens, puisqu’une étude de Harvard publiée en 2008 montrait que ce type de soutiens avait des répercussions positives sur le long terme, notamment par la baisse des risques que les enfants tombent dans la violence, l’alcool ou la drogue.
Un programme touchant 31 millions d’enfants
Le « National School Lunch Act » est une loi fédérale datant de 1945 ayant pour but de fournir des repas scolaires bon marchés voire gratuits aux enfants les plus démunis. En 2012, le National School Lunch Program permettait à plus de 31 millions enfants d’avoir accès à un repas, c’est-à-dire près de 10% de la population américaine. Pour certains enfants ce repas était le seul de la journée…
Creuser les inégalités au nom des économies budgétaires
Pourtant, Mick Mulvaney, le directeur du Bureau de la gestion et de budget de la Maison Blanche, n’a eu aucun mal à annoncer la suppression de ce programme lors d’une conférence de presse présentant le budget 2018 de Trump, affirmant que ces programmes « sont censés aider les enfants qui n’ont pas à manger à la maison à être nourris pour pouvoir progresser à l’école. Et bien, devinez quoi ? Il n’y a aucune preuve concrète qu’ils le fassent ». Il semble que l’administration Trump soit la seule à avoir la légitimité d’avancer des jugements non-fondés voire complètement faux. On rougit presque pour eux quand on entend de telles absurdités, puis on déplore le sort de toutes ces familles qui risquent de souffrir de cette coupe budgétaire insensée, de ces inégalités criantes qui vont se creuser à nouveau… Mais bien heureusement, grâce à cette mesure, le gouvernement pourra économiser environ 1,2 milliard de dollars.
Une mesure à court terme inefficace et dangereuse
L’Afterschool Alliance, une alliance d’organisations publiques et privées défendant le soutien scolaire public, a dénoncé cette mesure qui représente « une trahison des millions d’élèves et de parents qui dépendent de ces programmes d’apprentissage » et qui « ne se préoccupe malheureusement que du court terme et bafoue la promesse du président de rendre notre pays plus sûr ». En effet, une étude publiée par l’université de Harvard en 2008 démontrait que des programmes de ce type menaient à une amélioration significative des résultats scolaires à court terme mais également à une baisse du risque à moyen et long terme que les élèves démunis se tournent vers la violence, la drogue ou l’alcool. Il nous est toutefois encore permis d’espérer que cette proposition soit refusée, puisque la proposition de budget doit d’abord être validée par le Congrès.

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