Un steak végétal peut être appelé steak. Voici en substance ce qu’a décrété la cour de justice européenne ce vendredi 4 octobre. La France n’a donc plus le droit d’interdire l’utilisation de termes tels que « steak » ou « filet » pour les produits d’origine végétale.
En 2022 et 2024, la France créait la polémique à travers des décrets interdisant la commercialisation d’aliments d’origine végétale utilisant des noms communément utilisés pour des produits d’origine animale tels que les mots « steak », « escalope » ou « jambon ».
Ce texte de loi répondait aux exigences de la filière agroalimentaire carnée qui estimait que l’appellation de « jambon végétale » ou « saucisse végane » pouvait tromper les consommateurs.
Ce vendredi 4 octobre, la plus haute juridiction de l’UE a tranché. Pour la CJUE, « un Etat membre ne saurait empêcher, par une interdiction générale et abstraite, les producteurs de denrées alimentaires à base de protéines végétales » d’utiliser des « noms usuels ou [des] noms descriptifs ».
Avec ce nouvel arrêt, les entreprises produisant de la nourriture végétarienne ne pourront donc plus être poursuivies pour avoir utilisé des termes « carnés ». Elles peuvent désormais vendre les « steaks végétaux » avec cette dénomination dans les rayons des supermarchés du pays.
Rafael Pinto, responsable des politiques européennes à l’EVU, a déclaré : « Nous sommes très satisfaits de la conclusion sans équivoque de la CJUE. Cela découragera d’autres pays de l’UE de tenter d’appliquer des interdictions de noms qui sont en fin de compte contreproductives, autodestructrices et créent une plus grande confusion chez les consommateurs ».
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