Emmanuelle Wargon a été nommée secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire afin de seconder François de Rugy.
De Danone à l’écologie
Suite au remaniement ministériel opéré ce mardi, de nouveaux profils arrivent à la tête de l’État. Parmi lesquels Emmanuelle Wargon, nommée secrétaire d’État auprès du nouveau ministre de la transition écologique et solidaire : François de Rugy, remplaçant de Nicolas Hulot.
Directrice depuis trois ans des affaires publiques du géant de l’alimentaire Danone, Emmanuelle Wargon revient dans la sphère politique et rejoint ainsi Muriel Pénicaud, ministre du travail est ancienne directrice des ressources humaines du groupe. En effet, la nouvelle secrétaire d’État de la transition écologique a un CV politique bien rempli. Après son cursus, elle est nommée à la Cour des comptes et devient par la suite conseillère technique dans le cabinet de Bernard Kouchner sous le gouvernement Jospin.
Plus tard, elle devient directrice de cabinet du haut-commissaire aux solidarités actives dans le gouvernement Fillon, où elle gère entre autres le dossier RSA, avant de devenir adjointe au DG de l’agence de sécurité des produits de santé.
Elle ira par la suite soutenir le ministère des affaires sociales, mais également le ministère du travail sous François Hollande, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle.
Puis en 2015, Emmanuelle Wargon est devenue directrice générale des affaires publique et de la communication Danone. Celle-ci expliquait à l’époque son virage professionnel comme un « engagement pour la santé, l’égalité des chances qui prend des formes différentes au service d’un même idéal ».
« L’ex lobbyiste en chef »
Sa nomination a soulevé l’indignation chez certains, compte tenu de l’image du groupe face aux problématiques écologiques. En effet, Danone figure au palmarès des entreprises les plus polluantes après Coca, Pepsi et Nestlé, donnant un sentiment d’incohérence quant à cette nomination.
Celle-ci n’est d’ailleurs pas sans rappeler le discours de Nicolas Hulot, lors de sa démission, dénonçant « la présence des lobbies dans les cercles du pouvoir », estimant que cela posait un problème de démocratie.
Ainsi, le secrétaire d’Europe Écologique Les Verts, David Cormand s’est exprimé sur twitter affirmant qu’ « Avec Macron, l’écologie, c’est jamais sans les lobbys ».