Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, bat des records de popularité au Canada et dans le reste du monde. Véritable icône du « cool », ce libéral convaincu est ainsi devenu une idole presque planétaire, notamment chez les jeunes, en s’emparant de sujets sociétaux brûlants comme la crise des migrant, l’écologie ou le féminisme. Pourtant celui qui avait marqué le retour du Canada dans la lutte contre le changement climatique vient de prendre une décision désastreuse pour la planète en se prononçant en faveur de « Keystone XL », un oléoduc géant auquel Obama était opposé.

Un coup de massue porté à l’accord de Paris

L’extraction de sables bitumeux voulue par Trudeau est extrêmement néfaste pour la planète. En effet, l’extraction de sables dégage une quantité particulièrement grande de gaz à effet de serre qui a un impact direct sur le réchauffement climatique. L’eau et les sols sont également particulièrement pollués par ce type d’exploitation, qui semble complètement datée et contradictoire avec les engagements du Canada lors de la COP21. C’est toute la transition écologique globale qui est mise à mal : la construction de cet oléoduc va contribuer à faire croitre la production de pétrole au Canada (plus de 5 millions de barils par jour d’ici 2030), alors que Justin Trudeau s’était engagé en faveur des énergies renouvelables.

La forêt boréale canadienne est elle aussi menacée par cette décision : afin de pouvoir prélever les sables bitumeux, des milliers d’hectares de forêts vont devoir être rasés, portant ainsi un coup immense à la biodiversité contenue dans cette forêt. Justin Trudeau va devoir revoir sa copie s’il veut respecter les engagements qu’il a pris à Paris lors de la COP21 : selon le porte-parole de Greenpeace Canada, ces deux décisions sont « complètements incompatibles ».

Justin Trudeau : un danger pour la planète ?

Pourtant, ce n’est pas la première fois que la politique environnementale de Justin Trudeau est remise en cause. L’environnementaliste Bill McKibben va jusqu’à comparer la politique de Justin Trudeau en matière d’environnement à celle de Trump. Une réalité qui ne doit pas être occultée par les campagnes de communication très bien ficelées du Premier ministre canadien.

Si aujourd’hui l’économie canadienne est en grande partie fondée sur l’énergie pétrolière – le Canada arrive au 6ème rang des pays producteurs de pétrole – il faudra à l’avenir que Trudeau engage rapidement une transition énergétique efficace dans son pays afin de faire cesser la dépendance du Canada aux énergies non renouvelables.

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