Une jeune maman américaine, Sharon Choski, vient de lancer sa propre marque de vêtements afin de contrer la sexualisation vestimentaire omniprésente dans les rayons enfants. Inspirée par sa petite fille Maya, elle casse les codes et lance une tendance pleine de respect et de bon sens pour les petites filles à travers l’Amérique (et au-delà).
Rose et court, bleu et long : stop !
Tout le monde connaît la situation où lire les panneaux indiquant les vêtements filles et les vêtements garçons n’est pas nécessaire tant les couleurs et les coupes sont univoques. En moyenne, les tee-shirts filles sont de 3 à 8 centimètres plus petits et les shorts des filles mesurent un petit tiers de la longueur de ceux des garçons. Quant aux couleurs et aux motifs : princesses, paillettes ou licornes sur fond rose s’opposent aux super-héros, dinosaures ou camions sur fond bleu. Comment fait-on si l’on refuse que son enfant soit habillée avec un short au ras des fesses et un t-shirt moulant ? On va dans le rayon garçon où l’on trouvera des habits trop amples ou trop longs ? On joue savamment avec les tailles ? Ne peut-on pas trouver des habits de taille « normale » avec des motifs mixtes ? Ce sont ces problématiques que Sharon Choski a souhaité résoudre en lançant sa propre marque de vêtements Girls Will Be, avec une solution miracle : « entre les deux ».

Rien ne va plus
Dès ses 4 ans, sa fille Maya avait une conception de l’habillement bien spécifique : « pas trop de fanfreluches, pas de rubans et de dentelles et surtout PAS de paillettes », concernant les shorts, ils ne devaient pas « être trop courts ou trop serrés au même titre que les boxers trop larges et les coupes baggy ». Bref : Sharon s’est rendue compte que ses désirs pourtant simples voire de bon sens étaient quasiment introuvables chez les marques de prêt-à-porter. En menant ses propres recherches, elle s’est rendue compte assez rapidement que les vêtements pour enfants avaient des tailles ainsi que des coupes très différentes pour les garçons et les filles du même âge. Pourtant, entre l’âge de 8 et 12 ans, les filles sont en moyenne plus grandes que les garçons ; il se trouve que les shorts des filles sont également bien plus courts que ceux des garçons.
« Si nous avions assez d’impact et que les grandes marques commençaient à se dire qu’il y a un marché à prendre et qu’elles s’y mettaient elles aussi, cela serait tellement bien pour redonner de la confiance en elles aux filles ! Nous en serions ravis. »

Le début d’un tournant positif contre la sexualisation des petites filles ?
La nouvelle marque de Sharon qui a été créée en 2013 fait son petit effet. Avec ces coupes de shorts moins larges que celles des garçons, et plus longues que celles des filles, elle a reçu de nombreux soutiens de la part de parents qui semblaient rencontrer les mêmes soucis qu’elle. Chez les grandes marques, le progrès est là : les campagnes de pub soulignent de nouvelles lignes plus ou moins mixtes, des petites fusées se cachent parfois timidement entre deux fées-princesse. Etonnamment, le rêve de Sharon est de faire face à une large concurrence : « Si nous avions assez d’impact et que les grandes marques commençaient à se dire qu’il y a un marché à prendre et qu’elles s’y mettaient elles aussi, cela serait tellement bien pour redonner de la confiance en elles aux filles ! Nous en serions ravis. ». En plus d’avoir une idée brillante répondant à un véritable besoin, Sharon s’est lancée dans l’aventure entrepreneuriale dans le but de faire changer les choses de l’intérieur !
Crédit Photo : Grils Will Be / Jill And Jack Kids

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