De plus en plus, les conflits entre les hommes et les éléphants qui partagent le même territoire font rage. Phénomène souvent inconnu, l’urbanisation croissante de certaines régions de l’Inde grignote peu à peu sur l’habitat naturel des éléphants.
« Hell is here »

Crédits : Biplab Hazra/Sanctuary Nature Foundation
Le titre de la photographie « Hell is here » (« l’enfer est ici », nldr) qui a remporté le prestigieux concours du Sanctuary Wildlife Photography Award n’est pas métaphorique. On y voit un éléphant et son petit se faire chasser par les habitants à coup d’objets enflammés. « En tête, les oreilles de la mère sont tournées vers comme si elle choisissait d’ignorer le groupe d’hommes moqueurs. Derrière elle, son éléphanteau crie de confusion et de peur alors que le feu lui lèche les pattes » raconte Biblap Harza, le photographe vainqueur. Les « corridors des éléphants », leurs routes ancestrales, servent désormais d’habitations ou de routes aux hommes, provoquant ainsi de nombreux conflits.
L’urbanisation croissante menace l’équilibre naturel
Comme c’est le cas pour de nombreux animaux sauvages, dont les koalas en Australie, le développement urbain des activités humaines et la « bétonisation » entrainent le déplacement des animaux de leurs habitats naturels ou l’intrusion des hommes dans des espaces qui leur étaient traditionnellement réservés. De nombreuses associations comme le World Wildlife Fund (WWF) appellent à un apaisement de ce type de conflit et soutiennent de nombreuses associations locales, comme en Afrique où les mêmes problématiques sont connues par les habitants.
Dans une notice « Conflit Homme-Animal, apaiser les tensions pour partager un même habitat », WWF estime à plus de 105 millions le coût de la destruction forestière causée par les éléphants. Mais ce problème se retrouve partout dans le monde : pas plus loin que dans les Pyrénées en France, la problématique des loups et des ours qui attaquent les troupeaux en transhumance fait rage. Pourtant selon l’association, ces attaques représentent moins de 1% du taux de mortalité global…

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