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« Il faut reprendre la Terre aux machines pour une alimentation saine et accessible »

Pour nourrir correctement l’ensemble de la population française, sans produits chimiques et en prenant soin des écosystèmes, nous pensons qu’il faut 1 million de paysans d'ici dix ans.

Face à un système alimentaire défini par les intérêts privés du complexe agro-industriel et l’accès difficile à une alimentation saine pour une part de plus en plus importante de la population, les paysans lancent l’offensive pour « Reprendre la terre aux machines ». Dans ce manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, l’Atelier Paysan nous livre une vision précise et détaillée du combat à mener pour inverser le rapport de force politique. Entretien.

La Relève La Peste : Les outils sont toujours présentés comme étant la pointe de l’innovation, l’étape supplémentaire du progrès. Pourquoi s’en prendre aux machines du monde agricole dans cet ouvrage ?

Jean-Claude Balbot (J-CB), agriculteur à la retraite : Le travail de l’Atelier Paysan est issu de l’autoconstruction de machines agricoles non disponibles sur le marché ordinaire. L’Atelier Paysan a été créé il y a une dizaine d’années par des maraîchers bio qui avaient besoin d’outils adaptés à leur production et ont décidé de les fabriquer eux-mêmes.

Au fur et à mesure de nos stages et de nos rencontres avec d’autres personnes intéressées par l’autoconstruction, on a dû se pencher sur ce que voulait dire politiquement ces machines et outils que nous étions en train de construire. Et on a découvert la nécessité de créer une réflexion politique sur le rôle de l’outil et de la machine, et notamment leur part de responsabilité dans la disparition de la classe paysanne.

Hugo Persillet (HP), formateur de l’Atelier Paysan : Cela nous a donné l’occasion de détailler une critique assez radicale du machinisme en agriculture. Cette critique était déjà préexistante mais moins approfondie et plus focalisée sur les OGM, les robots de traite et le gigantisme agricole.

On a eu besoin de préciser la non-neutralité de la technologie. Il n’y a pas de « bons ou de méchants » outils mais cette technologie véhicule une idéologie qui nous paraît délétère et incompatible avec l’agriculture paysanne.

Nous ne défendons pas une idée « romantique » où les paysans pourraient se passer de tous les outils, avec les mains dans la terre directement, mais ce recours systématique à la technologie est l’un des problèmes centraux des défis agricoles et alimentaires actuels.

« Reprendre la terre aux machines » est à prendre au sens littéral et au sens figuré. C’est une double-métaphore : l’idée n’est pas seulement de reprendre la Terre, mais aussi toutes nos existences, au monde industriel.

Crédit : L’Atelier Paysan

LR&LP : Le livre développe bien l’historique de cette mécanisation agricole. Quels en sont ses impacts négatifs les plus marquants ?

J-CB : Le premier impact, côté agriculteur, est une surenchère permanente dans la mesure où on a très vite découvert que dans chaque outil est contenu le prochain. Quand vous achetez une machine, vous achetez son perfectionnement donc la suivante, ce qui entraîne une surenchère dans l’investissement, parfois poussé par certaines politiques publiques, ce qui conduit au surendettement des agriculteurs. Or, le surendettement est la cause majeure de la disparition de la paysannerie.

Le deuxième impact négatif est une perte d’autonomie puisque la plupart des outils et machines vendus sur le marché nous sont étrangères dans le sens où les agriculteurs ne décident ni de leur forme, ni de leur utilisation, et ne sont même plus en capacité de les réparer à force de complexification des outils.

HP : Là, on est vraiment sur la pratique agricole : ça remplace du travail vivant par du travail mort. Il y aussi les conséquences environnementales de l’agro-industrie.

La machine est tout le temps liée à la question de la chimie, de l’artificialisation, de notre approche du vivant, de l’émission de GES et l’utilisation d’intrants chimiques à outrance.

Il faut rajouter l’impact important sur le modèle alimentaire en tant que tel. La machine permet la mise en place du modèle voulu après la deuxième guerre mondiale, c’est à dire la diminution continue du prix de l’alimentation. Tout ça pour capitaliser d’autres secteurs comme celui de la machine et l’aval de la filière, à savoir la distribution et la transformation alimentaire. Cet état de fait vient d’abord d’une volonté politique avant d’être une conséquence technique.

L’atelier paysan, chantier de conversion d’un parc de machines agricoles à l’attelage “triangle”. Gaec la amapola à Moirans (38). Soudure d’un triangle pour remplacer l’ancien système d’attelage 3 points. – Crédit : L’Atelier Paysan

LR&LP : Justement, Emmanuel Macron a annoncé dans son plan de relance « France 2030 » investir 2 milliards d’euros pour l’agriculture 4.0. On observe donc un gouvernement qui pousse à la surenchère technologique avec une agriculture connectée, des drones dans les champs et le recours à la génétique, comment ressentez-vous ces évolutions de société ?

J-CB : On est en face d’un rapport de force, d’une lutte de classes. Il faut bien comprendre qu’on est face à deux modèles de société différents à travers la production de notre alimentation.

La proposition macronienne a enregistré une fois pour toutes que nous aurons une société sans paysans. Ils le disent assez crûment, comme le fait le gigantesque projet de campus agricole de Xavier Niel qui annonce que 170 000 producteurs pourront nourrir toute la France grâce aux robots et aux joysticks.

Ce projet de société porté par Macron est sans paysans, sans goûts et sans odeurs.

De l’autre côté, nous souhaitons une société paysanne où un nombre très important d’entre nous va se consacrer à produire de la nourriture, pour soi et les autres. Il s’agit maintenant d’affirmer politiquement notre vision. Produire un peu de bio à la marge, ce que nous faisons déjà, n’est pas suffisant pour remporter cette bataille.

Evènement annuel de l’association – Crédit : L’Atelier Paysan

HP : On ressent cette annonce à la fois comme une continuité et une bifurcation. C’est la suite logique du remplacement du travail vivant par du travail mort, avec de nouvelles technologies, la suite productiviste dans sa version la plus délirante.

Mais c’est aussi une bifurcation car, à la différence des outils géants qu’on a l’habitude de combattre, cette offre de robotique et d’informatisation des champs est plus subtile et perverse. Elle s’adresse dans sa communication aux petits agriculteurs, avec des petits robots de désherbage ou cueilleurs de fraises, ou des petits logiciels pour conduire leurs jardins et vergers.

Cela en fait des offres extrêmement tentantes pour des individus débordés, qui galèrent 80h/semaine pour des salaires de misère, ayant besoin de gagner un peu de temps. D’autant plus que, contrairement aux OGM où l’opinion publique a été vite conquise par la protection du vivant, la question de l’agriculture 4.0 est enrobée d’une approche écologique.

C’est une bifurcation dans la stratégie politique du ministère de l’Agriculture et la FNSEA qui leur permet de dire « nous avons entendu la question environnementale et nous allons diminuer les intrants chimiques ». Et pour pouvoir le faire avec une population paysanne réduite à sa portion la plus congrue, la seule solution est la robotique car « c’est propre et décarboné » selon eux.

Mais tout cela fait l’impasse sur les ressources que demandent la production et le fonctionnement de telles machines, c’est une forme de greenwashing.

On entend beaucoup moins parler des fermes usines, qui existent pourtant toujours en France avec des combats partout sur le territoire. La robotisation de l’agriculture, mise en avant de façon subtile et maligne par le gouvernement à grands coups de milliards, devient alors un enjeu plus difficile à attaquer.

LR&LP : Ce que vous dénoncez vient d’être démontré de façon assez claire par l’échec du plan de réduction des pesticides, malgré les milliards d’euros publics injectés, car c’est le suivi numérique du terrain qui a incité les agriculteurs à traiter plus que de coutume par prévention à chaque alerte relayée massivement par les acteurs de l’agro-industrie.

HP : C’est effectivement l’un des effets pervers, mais il y en a plein. En ce moment, les balisages GPS permettent de mesurer le taux d’azote dans un champ au mètre carré près, à condition que le champ soit parfaitement rectiligne. Résultat, les agriculteurs aplanissent leurs champs et enlèvent les haies. Par un effet absurde, on devient des gros bourrins en voulant faire de la précision.

Lire aussi : La France perd chaque année 8 500 km de haies : « dans tous les départements, il y a urgence à replanter. »

L’agriculture 4.0 reste la même agriculture industrielle que celle qui a échoué jusqu’ici, celle promue dans les années 60. Alors qu’à nos yeux l’agriculture du futur est l’agriculture paysanne, extrêmement pointue et précise qui demande de nombreux savoirs-faires.

Un de nos slogans, c’est plus de cerveaux, moins de serveurs. Et on va avoir besoin de beaucoup d’intelligence humaine pour contrer ces algorithmes.

Lire aussi : Des milliards d’euros ont été gaspillés dans le plan anti-pesticides en France en dix ans

LR&LP : Votre objectif, très fort et clair dans le livre, est d’installer un million de paysans d’ici dix ans. En France, le départ de nombreux agriculteurs à la retraite constitue aujourd’hui un enjeu sociétal fort, mais les aspirants paysans se retrouvent plongés dans un parcours du combattant face au gigantisme des exploitations agricoles, trop chères, et à certaines institutions publiques vérolées par l’agro-industrie. Comment y parvenir ?

J-CB : Il est absolument impossible de nourrir les français sans pesticides et sans robots dans les conditions actuelles, avec seulement 400 000 agriculteurs actifs. Ce sera encore moins possible à 170 000 comme le prône Xavier Niel.

Pour nourrir correctement l’ensemble de la population française, sans produits chimiques et en prenant soin des écosystèmes, nous pensons qu’il faut 1 million de paysans d’ici dix ans.

Ce chiffre a été estimé grâce à un travail réalisé par l’association Terre de Liens sur le halo alimentaire des agglomérations. C’est même 1,5 million de maraîchers, éleveurs, céréaliers, producteurs en tout genre dont la France aurait véritablement besoin.

Mais lorsqu’on a écrit cette partie du livre, avec d’autres agriculteurs, on avait la main qui tremblait car on a déjà été autant. Je me suis installé dans les années 70, une période où l’on était 800 000 agriculteurs en France, et nous aurions pu le faire à l’époque, nourrir tous les français en circuit court avec des produits bio.

Seulement, chacun d’entre nous travaillait 70h par semaine pour 1000 euros par mois, et ça nous a usé. Ceux qui sont arrivés au bout de 40 ans de métier ne représentaient même pas la moitié des gens qui se sont installés au départ.

Si on veut être ambitieux, il nous faut instaurer une politique publique claire avec 10% de la population qui produise de la nourriture, nous pourrons alors parler de société paysanne.

Ce programme politique doit être affiné pour définir comment s’y prendre, c’est tout le travail que nous menons avec d’autres associations comme la Confédération Paysanne, MIRAMAP, Terre de Liens et d’autres.

Nous regardons aussi ce qu’il se fait ailleurs. L’Andhra Pradesh, un état Indien de 55 millions d’habitants, a carrément fait le choix d’une société paysanne et résiste à la disparition des paysans en Inde. Le rapport de force est extrêmement fort là bas pour mettre à genoux le complexe agroalimentaire.

 

Crédit : L’Atelier Paysan

HP : Il y a deux niveaux de réponse à donner sur la façon d’installer 1 million de paysans en dix ans. La réponse facile est qu’on change de braquet sur ce qu’on doit faire. On doit arrêter d’être convaincus qu’on a gagné le débat idéologique et que tout le monde pense que la bio c’est bien.

Il faut reconnaître qu’on est en train de perdre malgré la multitude d’alternatives incroyables qu’on a su inventer depuis 40 ans.

Le point positif, c’est qu’il y a bien 20 000 nouvelles personnes chaque année, au gré des pandémies et des burn-outs, qui auraient envie de déserter les villes et les bullshits jobs pour redonner du sens à leur vie à la campagne. Sans forcer, c’est déjà un très bon volume de départ qui est dix fois plus grand que nos capacités d’accueil et de formation technique, toutes structures confondues.

Pour inverser le rapport de force, nous devons être beaucoup plus exigeants pour concentrer nos moyens et diffuser nos pratiques. A l’Atelier Paysan, on est en train de monter des ateliers partout pour diffuser les bonnes pratiques.

Ceci dit, ça ne sera pas avec une stratégie de tâche d’huile qu’on renversera la vapeur. Donc ce n’est pas atteignable par les seuls individus, même avec la meilleure volonté du monde et les idées politiques les plus claires possibles. Leur engagement va buter soit sur le revenu paysan, soit sur la santé morale et physique, soit être condamné à produire une alimentation inaccessible pour les classes populaires, car trop chères.

Tant que l’alimentation sera dans une logique de compétition, on n’arrivera pas à installer autant de paysans, ni même à inverser la tendance de disparition de la classe paysanne.

Lire aussi : En France, 100 000 fermes ont disparu en dix ans

LR&LP : Comment sortir l’alimentation de cette logique de compétition ?

J-CB : Déjà, il ne faut pas renier pour autant nos pratiques. Toutes les alternatives paysannes que nous avons créées sont absolument indispensables. Elles nous ont permises de survivre jusqu’à nos jours et de connaître nos forces et nos faiblesses.

Forts de notre expérience, on s’est penchés sur les raisons pour lesquelles nous sommes impuissants, et nous avons réalisé que nous avions fait deux erreurs. La première est de penser que nous sommes une alternative au complexe agro-industriel, nous sommes devenus un marché de niche, et la deuxième de croire que nous aurions notre place sur le marché de l’alimentation.

Dans les années 60, l’alimentation est devenue cogérée par l’Etat et la FNSEA, qui était censée représenter toute la profession. Résultat, nous sommes face à une politique privée industrielle mise en place par un complexe agro-industriel dont font partie l’Etat et le syndicat majoritaire de la FNSEA.

Ils se soutiennent tous les uns les autres, on le voit très bien dans la constitution des cabinets ministériels agricoles choix politique très fort qui nous a échappé pendant longtemps, nous sommes devenus des compléments de gamme avec des produits bio qualitatifs, une niche de marché, il faut donc se sortir de cette politique de l’offre

Crédit : L’Atelier Paysan

HP : L’idée générale est qu’il faudrait arriver à mettre la démocratie au centre des décisions politiques publiques, et non pas l’Etat. Une solution étatique serait de prendre la tête du gouvernement pour rendre illégales un certain nombre de pratiques agricoles. Mais ce n’est pas l’option qu’on a choisie.

Considérant que la demande est structurée socialement, avec aujourd’hui des parties extrêmement importantes de la population française qui n’a pas les moyens de s’acheter à manger, instaurer une société paysanne doit passer par la revalorisation des prix agricoles et socialiser l’alimentation, ce qui évite de faire reposer la capacité de se nourrir sur le budget des gens.

Cela peut passer par verser de meilleurs salaires aux individus, ou par la hausse du SMIC, mais il faudra surtout bâtir des institutions démocratiques qui prennent en charge l’alimentation, et ne plus la laisser aux mains du marché international. Ces institutions doivent socialiser la demande, c’est à dire collecter les fonds pour verser un budget alimentaire à la population, en lui laissant le choix de ce qu’elle veut manger.

Bien sûr, la difficulté est que ces institutions n’existent pas encore : on a leurs prémisses macroéconomiques comme la sécurité sociale, les pratiques paysannes, les AMAP, les brigades de solidarité, les centres sociaux, les exemples inspirants de notre passé ouvrier et notre mémoire anticapitaliste.

Lire aussi : Une sécurité sociale alimentaire pour assurer notre résilience face aux défaillances du système actuel

Il faut maintenant bâtir l’imaginaire de l’autonomie paysanne et alimentaire, notre capacité de collecter cette demande pour la répartir équitablement par une délibération démocratique. Une fois un système de cotisation mis en place, il faut déterminer collectivement vers quelle agriculture on la destine. Les mangeurs et les travailleurs doivent décider quelle alimentation ils souhaitent.

Crédit : L’Atelier Paysan

LR&LP : C’est un vaste programme de changement sociétal. En France, quels sont les prochains temps forts à ne pas manquer pour inverser ce rapport de force politique ?

HP : Notre livre est un manifeste qui s’adresse à tou.te.s, il a même été remis au ministre de l’agriculture, mais il faut qu’il soit suivi d’un travail de plaidoyer que nous ne pouvons pas faire seuls.

En terme d’agenda politique, on vise plus loin que la temporalité des élections. Il y a un mouvement qui est en train de grandir, nommé les Soulèvements de la Terre, qui est extrêmement pertinent car il tente de réunir la sociologie de notre famille politique paysanne avec la sociologie zadiste en marge de la société, assez combattive, avec une troisième composante qui est la jeunesse climat, en colère devant le désastre planétaire laissé par leurs aînés.

Le mouvement des Soulèvements de la Terre a le grand mérite de tenter une alliance pour inverser le rapport de force : pousser ces initiatives est un temps fort essentiel de l’agenda politique 2022.

Deuxième point crucial, dans les questions de socialisation, c’est d’interpeller qui pourraient être nos « alliés politiques » sur des points fondamentaux comme la sécurité sociale de l’alimentation qui ne peuvent pas devenir de pâles ersatz de leur ambition primaire.

Par exemple, offrir un « chèque déjeuner bio » pour les pauvres serait une catastrophe, l’exact inverse de ce qu’il faudrait faire : un pansement sur les symptômes plutôt que traiter les causes profondes. Nous devons avoir le réflexe partagé de s’inscrire en faux face à ce greenwashing issu de propositions purement libérales par son aspect non-universel.

J-CB : En effet, un tel chèque resterait une politique pour les pauvres, discriminatoire, précisément parce qu’auparavant tout a été agencé pour les riches. La révolte des Gilets Jaunes nous a enseigné deux leçons. D’abord, que les français en ont assez de subir les outrages macroniens, mais surtout que la paupérisation de la population ne peut plus être ignorée, surtout sur les questions alimentaires.

Aujourd’hui, 26 millions de français déclarent déjà ne pas manger ce qu’ils souhaitent. Certains ont des revenus corrects mais sont prisonniers d’un mode de vie auquel on nous contraint. Le modèle agro-industriel nous a promis l’abondance mais c’est un leurre : 10 millions de français vivent sous le seuil de pauvreté selon les chiffres du ministère, et 5 à 6 millions dépendent de l’aide alimentaire tous les jours !

Si nous, agriculteurs, ne sommes pas capables de nous allier pour créer un mouvement populaire à la hauteur des besoins de la société, alors nous fonçons droit dans le mur. On va subir une société sans paysans avec des conséquences sur l’augmentation de la pauvreté, un renforcement des forces de l’ordre et la distribution de l’aide alimentaire, et ce n’est pas ce type de société que nous voulons !

Notre programme politique se déroule donc sur les mois et les années qui viennent, les alliances à créer pour être plus forts. Il est évident que la vie est difficile pour tous les agriculteurs, nous allons devoir tous et toutes nous réconcilier les uns les autres, et apprendre à nous parler.

Nous sommes face à une question systémique, qui concerne chacun d’entre nous, on ne parle pas que de la production agricole mais aussi de ceux qui travaillent dans le reste de la filière, les syndicats ouvriers de l’agroalimentaire, ainsi que l’ensemble des citoyens. Tout le monde doit s’emparer de ce sujet pour inverser le rapport de force.

Pour aller plus loin : « Reprendre la terre aux machines : manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire »

Laurie Debove

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