L’huile de palme – qui est, nous le savons, un danger environnemental et sanitaire – est omniprésente dans les produits courants de consommation, aussi bien dans notre shampoing que dans nos biscuits. L’entreprise française de biscuits LU qui utilise de l’huile de palme dans la plupart de ses produits est aujourd’hui visée par une campagne de boycott menée par i-boycott.org.
L’huile de palme est une huile végétale extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile. Il s’agit de l’huile végétale la plus consommée au monde (environ 25% de la consommation mondiale en 2010) du fait de son faible coût de production. En effet, le rendement à l’hectare du palmier à huile est dix fois plus élevé que celui du soja, deuxième huile végétale la plus consommée. Produites majoritairement en Indonésie et en Malaisie qui cumulent à eux-seuls 85% de la production mondiale, les monocultures de palmiers à huiles n’ont cessé de se développer ces vingt dernières années parallèlement à l’augmentation de la demande. Ainsi, 52 millions de tonnes ont été produites l’année dernière et on estime que ce chiffre pourrait atteindre 150 millions de tonnes d’ici 2050 si la cadence continue (d’après les chiffres d’I-Boycott).

Or l’huile de palme, bien qu’omniprésente, est loin d’être un produit idéal. Elle est responsable de la déforestation massive en Indonésie et en Malaisie, ainsi que de la mise en danger de la biodiversité – elle menace notamment les ourang-outans de disparaitre de ces régions. En plus de cela, i-boycott souligne les dangers sanitaires que représente l’huile de palme, se basant sur une étude de la EFSA (European Food Safety Authority) : « L’EFSA a évalué les risques sanitaires associés aux substances toxiques se formant lors du raffinage à chaud (environ 200°C) des huiles végétales. L’huile de palme raffinée est particulièrement pointée du doigt à cause de sa teneur très élevée en esters glycidyliques d’acides gras (GE), 3-MCPD et 2-MCPD ». On doit souligner aussi que la production d’huile de palme ne demande que très peu de main d’œuvre et que les travailleurs locaux sont sous-payés, et travaillent dans des conditions inhumaines qu’Amnesty avait déjà dénoncées en 2016.
« LU, géant français du biscuit, fait partie de ces multinationales voraces en huile de palme qui en font l’ingrédient de base de la plupart de leurs produits ».
LU, géant français du biscuit, fait partie de ces multinationales voraces en huile de palme qui en font l’ingrédient de base de la plupart de leurs produits. Depuis quelques années, LU a voulu faire un pas en avant en utilisant de l’huile de palme dite « durable RSPO », mais malheureusement, ce programme qui vise en principe à éviter au maximum la déforestation a été lourdement critiqué. Le Nouvel Obs avait accusé ce programme de n’être qu’ « un outil de greenwashing pour berner le consommateur » et de n’avoir de durable que le nom. Pas très étonnant quand on sait que ce programme a été mis en place par les grands producteurs, les multinationales, les banques et le WWF…

En s’attaquant à l’entreprise LU, i-boycott cherche à ce que « cette marque emblématique du marché français montre le bon exemple en créant un programme de substitution de l’huile de palme », à l’instar de Harry’s, Blédina ou Bjorg. N’oublions pas que les produits vendus par LU sont en grande partie consommés par des enfants et, si les dangers sanitaires liés à l’huile de palme sont avérés, peuvent devenir à terme un problème de santé publique. Pour rejoindre les quelques 12 000 signataires de la campagne, rendez-vous sur #IBOYCOTTLU.
Sources : Wikipedia / Le Plus Nouvel Obs / I-Boycott / Amnesty International /

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