C’est sur le plateau de RMC/BFMTV que la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes a explicitement dévoilé son projet de verbalisation du harcèlement de rue : ALLELUIA !

« Les corps des femmes ne sont pas des biens publics. »

Marlène Schiappa a indiqué sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin « être en train de travailler » sur le dossier de la verbalisation du harcèlement de rue avec Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur. Pour la secrétaire d’Etat, « tout le travail va être de caractériser le harcèlement de rue pour l’inscrire dans la loi ».

Drague de rue ou lourdeur ultime ?

« D’un côté il y a la séduction, consentie, et de l’autre l’agression sexuelle, un délit pour lesquelles les femmes peuvent porter plainte. Au milieu il y a une zone grise. ».

En effet, selon les différentes interprétations, comment faire la différence entre de la drague de rue et le harcèlement ? Marlène Schiappa a donné un exemple pour être plus claire : « Vous êtes dans le métro, vous êtes une femme, un homme vous suit. Vous descendez, il descend. Vous remontez dans un autre métro, il remonte. Il vous demande votre numéro de téléphone. Il vous redemande votre numéro de téléphone. Il vous re-re-demande votre numéro de téléphone. Vous vous sentez oppressée, c’est du harcèlement de rue. »

Définir pour mieux protéger

Dans le futur, une législation serait donc apparemment prévue afin de permettre à un policier de verbaliser et de coller une amende au harceleur. Certes, le véritable challenge de ce genre de loi est de caractériser ce qu’est ou ce que n’est pas le harcèlement de rue. Si c’est une difficulté, cela ne rend pas la définition impossible ! « De la même manière qu’en son temps, les parlementaires ont caractérisé le harcèlement moral » ajoutera Marlène Schiappa.

Ras le bol les gars !

Aujourd’hui, 100% des utilisatrices de transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle, soulignait le rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes en 2015. Le temps n’est plus au constat, il est à l’action ! Si, le temps de la sortie du texte, la mesure de son application reste longue, c’est en tout cas un premier pas vers un changement sociétal. Vite ! Vite !

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