Lancé le 14 octobre 2016 par la CNPO (interprofession des œufs), le « contrat d’avenir sociétal » répond à la prise de conscience des Français : une poule est un être vivant. Jusque-là, il proposait d’accompagner l’évolution des élevages en batterie vers des systèmes alternatifs. Aujourd’hui, il se dote d’un nouveau challenge, atteindre 50% de poules pondeuses en élevages alternatifs d’ici 2022.
« La vente d’œufs bios s’est vue croître de 12,9% et celle d’œufs de plein air 9,1% en une année alors que la vente d’œufs de batterie, elle, s’est vue reculer de 6,5% » selon la CNPO, le 3 mai 2017. Avec 14,7 milliards d’œufs produits en 2015, la France conserve sa place de premier producteur d’œufs destinés à la consommation au sein de l’Union européenne. 96% des habitants de l’hexagone déclarent manger des œufs et 72% affirment qu’ils sont indispensables à leur alimentation, 84% en cuisinent au moins une fois par semaine. Leur premier critère d’achat ? Des œufs provenant d’élevages alternatifs ; 48% des Français achètent leurs œufs en suivant ce critère. Mais il ne faut pas oublier que l’industrie agro-alimentaire revend aux restaurateurs des œufs issus à 90% de poules élevées en batterie. Les œufs consommés par les Français proviennent donc à 68% de poules condamnées à passer leur vie, en cage.

L’investissement
L’habitude du Français a évolué mais l’économie d’échelle dont se sert la restauration ne lui permet ni d’acheter bio, ni d’acheter un œuf de plein air. C’est ici, que le contrat d’avenir sociétal intervient mais pour ce faire, 500 millions d’euros sont nécessaires. Ce projet a déjà reçu le soutien de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. À noter qu’en 2012, 1 milliard d’euros avait été investi dans la modification des normes appliquées aux cages.
« En parallèle de ce chantier, nous allons mener une étude afin de savoir comment évolue le marché car il est important d’anticiper la demande et de continuer à valoriser les coûts de production. Augmenter le volume des œufs de poules alternatifs n’a pas vocation à brader les prix » a conclu Philippe Juven, président du CNPO.
En France
85 % des consommateurs français avouent préférer acheter « made in France ». La CNPO met en place la démarche « Pondus en France » qui se verra adhérer à la Charte sanitaire et sera source d’assurance quant à l’alimentation de qualité des poules pondeuses.
Le cas de LIDL, l’exemple à suivre
D’ici 2025, LIDL va arrêter la commercialisation d’œufs de poules élevées en cage. L’enseigne veut favoriser le développement des modes de production alternatifs et a déjà retiré certaines références de ses rayons.

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