Un pas de plus pour la protection animale
Les défenseurs du bien-être animal ont gagné quelques batailles ces derniers mois. Alors qu’en mars, des marques de luxe telles que Gucci et Versace affirmaient enfin leur souhait de bannir la fourrure de leurs collections, c’est au tour des groupes de l’habillement d’annoncer la fin de l’utilisation de la « laine mohair » pour leurs produits.
En effet, suite à la publication d’une vidéo par l’ONG PETA, tournée en Afrique du Sud, montrant des chèvres maltraitées, des groupes internationaux dont Gap, Zara, H&M et Topshop, ont annoncé mercredi 2 mai renoncer à se fournir en laine mohair.
La vidéo a été réalisée par un témoin, au sein de douze élevages différents en janvier et février dernier. Les images proviennent d’Afrique du sud, pays connu pour être l’un des premiers au monde en exportation de laine, avec plus de la moitié du mohair vendu à travers la planète. Sur les images, on peut y voir des chèvres angoras, dont la laine est utilisée pour les pulls, les écharpes ou encore les couvertures, se faire traîner par les cornes et les pattes, puis soulevées par la queue et jetées au sol par les tondeurs.
Alors que la tonte représente une opération stressante pour les chèvres, les conditions exposées dans ces exploitations ne respectent pas du tout les procédures, encore moins l’animal. Manipulées violemment, projetées, des certaines de chèvres sont maintenues dans des bassines de solution nettoyante dangereuse pour leur organisme. D’autres, selon l’enquête, sont mortes de soif et de blessures.
À la suite de la diffusion de cette vidéo, l’association PETA a également demandé l’ouverture d’une enquête auprès des autorités du pays.
Les grands groupes s’engagent
Après leur annonce, les porte-paroles des groupes Inditex (Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius..), H&M, et Arcadia (Topshop, Topman, Burton, Evans…) contactés par l’agence France Presse (AFP) ont confirmé s’être engagés à bannir la laine d’ici 2020.
Le groupe H&M précise n’utiliser qu’une « proportion infime » de mohair dans ses collection avec 0.044% des fibres utilisées. Le porte-parole du groupe affirme que « aucun standard crédible ne permet à ce jour une information transparente et contrôlable de la production de mohair », il précise également que le groupe « continue ses recherches de fibres alternatives ».
Le géant américain Gap de son coté, a souligné « prendre la question du bien-être animal très au sérieux », précisant que l’interdiction du mohair concernait bien l’ensemble de ses marque (Athleta, Banana Republic, Gap et Old Navy).
Crédit photo à la une : Gilles Targat

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