Greenpeace vient de publier sa quatrième édition de « la course au zéro pesticide » dans le domaine des fruits et légumes.
La chasse aux pesticides dans la grande distribution
Ce mardi 5 juin, l’ONG Greenpeace a révélé son étude sur les enseignes françaises de la grande distribution et leur utilisation de pesticides sur les fruits et légumes.

L’association a effectué son enquête terrain, pour la quatrième fois depuis 2015, auprès des fournisseurs de fruits et légumes des géants de la distribution. À la suite de son enquête, Greenpeace dresse un classement des sept enseignes qui utilisent le moins de pesticides et qui respectent le plus l’environnement.
Les critères du classement sont basés sur :
- Les moyens mis en œuvre pour éliminer les pesticides les plus dangereux, notamment dans la production de pommes et de pommes de terre,
- Le soutien que les distributeurs apportent aux agriculteurs dans leurs productions sans pesticide,
- Et dans la transparence vis-à-vis des consommateurs sur les recours aux pesticides dans la production.
Classement des enseignes
En tête de peloton nous retrouvons, comme l’an dernier, Carrefour et Monoprix. En effet, Carrefour reste premier du podium grâce à ses engagements visant à supprimer 75% des pesticides chimiques de ses produits. L’ONG note tout de même un manque de transparence et de soutien venant de ses fournisseurs. Monoprix, de son côté, fixe des objectifs sur le long terme et augmente son nombre de producteurs engagés dans sa démarche. L’enseigne se distingue également par « sa grande transparence sur l’identité de ses fournisseurs et sur son cahier des charges ».

On retrouve ensuite Système U, qui continue son combat pour éliminer les pesticides de synthèse sur ses fruits et légumes :
« Cette année, l’enseigne a réalisé un travail important dans l’identification et la caractérisation des molécules les plus dangereuses pour la santé humaine et l’environnement ».
Cette action permet d’alimenter la liste noire de « substances actives interdites à l’usage ».
À ses cotés, Intermarché, qui tente d’atteindre son objectif de réduction de 50% de l’usage des pesticides et de suppression des substances actives les plus dangereuses d’ici 2025.
Les mauvais élèves du classement sont Auchan et Casino, à la traîne, qui se sont fixés pour objectifs d’atteindre le « zéro résidu de pesticide dans leurs fruits et légumes ». Cependant, l’ONG indique que cette volonté ne signifie pas que « l’usage des pesticides de synthèse soit réellement diminué pendant la production ». Par ailleurs, Auchan déclarait en 2017 vouloir proposer 50 variétés sans résidus de pesticide à l’horizon 2020.
E. Leclerc s’est quant à lui engagé à supprimer 50 % des pesticides sur l’ensemble de ses fruits et légumes d’ici 2020, cependant cet objectif ne semble effectif que sur ses marques de distributeurs, comme le note l’ONG.
Dans l’ensemble, les enseignes tentent de mettre en place un suivi des pratiques agricoles de leurs fournisseurs, mais cela ne semble pas suffisant pour GreenPeace qui souhaite des garanties plus globales sur « l’évolution agroécologiques ».