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Les formations « vertes » sont enfin sur le devant de la scène

Les formations « vertes » sont (enfin) sur le devant de la scène dans une société en pleine mutation écologique. Les cursus « verts » en vogue En décembre 2017, le ministère de l’Agriculture publiait une note mettant en avant une un mouvement en pleine expansion : les cursus verts. Selon ce communiqué, le ministère présente « quatre scénarios » d’évolution des […]

Les formations « vertes » sont (enfin) sur le devant de la scène dans une société en pleine mutation écologique.

Les cursus « verts » en vogue

En décembre 2017, le ministère de l’Agriculture publiait une note mettant en avant une un mouvement en pleine expansion : les cursus verts. Selon ce communiqué, le ministère présente « quatre scénarios » d’évolution des domaines de l’agriculture et de la ruralité d’ici 2030.

Evolutions qui nécessitent des ajustements et des enseignements adaptés. En effet, en vue des mutations à venir d’ici 2030 dans le secteur agricole, ce sont de nombreuses formations qui évoluent et se réinventent afin de répondre aux enjeux de demain. Avec pas moins de 210 000 élèves (étudiants, apprentis et stagiaire confondus) au sein de 800 établissements privés et publics, l’enseignement agricole est un secteur important. Ainsi, certaines alliances, qui voient le jour au sein du domaine éducatif, reflètent particulièrement ces nouvelles adaptations.

En effet, les ingénieurs agronomes, par exemple, se tournent vers des cursus verts. L’Institut polytechnique UniLaSalle et l’Ecole des métiers de l’environnement (EME) ont ainsi décidé de fusionner. Ces établissements devraient annoncer les termes de leur rapprochement ce jeudi 11 janvier 2018.

La note du ministère précise que l’enseignement va devoir s’adapter aux mutations tout en prenant en compte le développement des métiers « verts » malgré de sérieuses inconnues sur l’évolution de l’agriculture.

« Le soutien au verdissement de l’économie influera sur les métiers et le marché de l’emploi (…) Le développement des métiers « verts » ou « verdissants » aura des conséquences sur l’intégration du thème de l’environnement dans les formations initiales » explique le communiqué.

Les quatre scénarios selon le ministère

Selon la note du ministère, sur laquelle une trentaine d’experts ont planché, les évolutions peuvent avoir quatre scénarios.

– « Accompagnement des transitions, pluricompétences et verdissement »

Dans le premier cas de figure, il y aurait une poursuite de la décentralisation ainsi qu’un investissement des régions afin d’accompagner ces transitions. Cela se traduirait par une nouvelle économie, orientée particulièrement sur l’alimentation durable, l’agriculture de proximité, l’agriculture biologique, le recyclage et les énergies renouvelables sur le périmètre des territoires ruraux et des villes de taille moyenne. Ce cas de figure serait donc favorable à l’emploi.

– « Collaboration et partage, silver économie et mutualisation des compétences »

Dans un autre cas de figure, également favorable à l’emploi, le ministère projette une absorption des zones périurbaines par les villes et ainsi une intégration grandissante des espaces agricoles : ferme urbaines, jardins… Dans ce scénario, ce serait les activités dédiées à la « bio économie », aux bio technologies, ainsi qu’aux services à la personne, qui seraient développées.

– « Un marché de l’emploi régionalisé et ubérisé, alliant expertise et débrouillardise »

Dans ce troisième cas de figure, les métiers agricoles perdent des effectifs pour laisser place à l’automatisation, la robotique, et l’intelligence artificielle. En effet, le ministère émet l’hypothèse que, les industries agroalimentaires de transformation ainsi que les plateformes numériques pèsent sur les producteurs. Ainsi deux types d’exploitations se feraient face : les grandes exploitations avec des apports externes importants, et les exploitations plus petites en circuits courts.

– « La compétitivité par la robotisation, la bipolarisation et l’individualisme »

Autre schéma, plus pessimiste, ou une fracture sociale serait prépondérante. Il y aurait un réinvestissement des milieux ruraux par le biais de la tertiarisation de l’économie. Cela passerait, selon eux, par la robotisation et la spécialisation des régions. « Face au coût élevé du foncier, l’agriculture se “banalise” : les capitaux extérieurs prennent le relais des capitaux familiaux, les exploitations sous statut sociétaire classique (SA SARL) s’imposent », explique l’étude. « La baisse des emplois agricoles et industriels s’amplifie sous la pression de la mondialisation » à l’inverse, « partout les compétences en numérique, robotique et intelligence artificielle sont en tension ».

Ainsi l’avenir reste donc à écrire mais de belles perspectives sont à développer selon Muriel Mahé auteure de la note du ministère.

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Maureen Gilmant

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