Bien que le clap de fin ait sonné, les jeux Olympiques d’Hiver n’ont pas fini de faire parler d’eux. En effet, lors de la création des espaces, une partie de la forêt du Mont Gariwang a été détruite afin d’y implanter une piste de ski. Les associations crient, une nouvelle fois, au désastre.
Les Jeux à tout prix
Malgré les « efforts » des organisateurs, les Jeux Olympiques d’hiver 2018 de Pyeongchang, n’auront pas été une réussite en matière d’environnement. En effet, lors de sa nomination, la Corée du Sud promet des « jeux exemplaires » en matière d’écologie, plaçant ses jeux sous le signe du « durable ». Pourtant dans les faits, bien que les bâtiments soient aux normes environnementales, certaines constructions se sont révélées être un désastre.
Dans un premier temps, les évènements sportifs internationaux augmentent les émissions de gaz à effet de serre, du fait de l’affluence qu’ils suscitent. Pour ces JO, l’évaluation était portée à près de 1.6 millions de tonnes de CO2. Un impact carbone impressionnant dans une zone déjà chargé comme l’Asie du Sud Est.
Par ailleurs, les JO d’hiver demandent des conditions particulières couteuses en énergies. En effet, les neiges artificielles sont très gourmandes en eau, et les infrastructures fermées consomment également beaucoup d’énergie pour assurer le bon état des terrains. Mais ce n’est pas tout. Outre l’exploitation, ces évènements sportifs demandent des constructions d’envergure.
Une forêt rasée pour les pistes de ski
En effet, les constructions sont souvent créées au détriment de la nature. A Pyeongchang lors de la création des espaces, une piste de ski alpin, spécialement attendue pour l’épreuve de descente, avec 2857m de long et 825m de dénivelé, a été créée sur le site de Jeongseon. Placée au cœur du Mont Gariwangsan, cette piste aura couté l’inestimable : une forêt multi centenaire…
En effet, 78 hectares de forêt ont été rasés, soit plus de 50 000 arbres abattus. Certains arbres de cette forêt avaient plus de 500 ans et cette zone était classée zone protégée. « Cela n’aurait jamais dû arriver. C’est grâce à une loi spécialement votée pour les jeux olympiques que la forêt a pu être détruite. C’est un désastre sans précédent » affirme Kim Kyoung Jun, membre de la fédération coréenne du mouvement environnementaliste.
Selon les organisateurs, « c’était le seul endroit qui répondait aux critères olympiques ». Ils se félicitent même d’avoir « minimisé les dégâts » en ne créant qu’une seule piste et non deux séparant les hommes et les femmes comme prévu. Selon leurs dires, la « reconstruction » de la forêt est prévue, « chaque arbre déraciné et non abattu sera replanté ». Soit 250 jeunes arbres, seulement.
Les experts et le gouvernement local conviennent qu’il « faudra du temps » afin de recréer un espace de cette envergure ainsi qu’un écosystème similaire. Les estimations varient entre 50 et 300 ans.
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