Un nouveau pas pour la coalition « Powering Past Coal Alimance », décidée à faire du charbon une énergie du passé. 25 membres en font partie dont la Finlande qui vient de confirmer sa sortie du charbon en 2029.
Issu de la COP 23
Lors de la COP 23 tenue à Bonn en Allemagne, une annonce a retenu l’attention de tous : le lancement par le Royaume Uni et le Canada, d’une coalition pour sortir du charbon. Projet phare pour la transition écologique du monde, lorsque l’on sait que le charbon est le combustible qui émet le plus de gaz à effet de serre.
Baptisée « Powering Past Coal Alliance », soit « l’Alliance pour faire du charbon une énergie du passé », celle-ci compte 25 membres composés de collectivités locales et plus d’une vingtaine de pays. Dans la liste, on retrouve la France, le Danemark, les Pays-Bas, le Costa Rica, la Nouvelle-Zélande mais également la Finlande. La coalition espère bien atteindre 50 membres d’ici la COP 24 prévue pour décembre 2018.
Ainsi, les membres engagés prévoient de fermer l’ensemble des centrales à charbon d’ici dix à quinze ans. Des projets ambitieux que l’Allemagne a du mal à envisager de son côté tant sa dépendance au charbon est forte.
La Finlande prévoit de stopper l’utilisation du charbon dans la production d’énergie
De son côté, la Finlande confirme sa sortie du charbon. En effet, Helsinki interdira l’utilisation du charbon dans la production d’énergie en 2029. Initialement prévue pour 2030, le ministre de l’environnement, Kimmo Tilikainen, précise que cette action s’inscrit également dans son plan énergétique national pour les dix prochaines années. La capitale proposera une loi pour cette interdiction courant 2018. De son côté, Kimmo Tilikainen suggérait une interdiction dès 2025. Une « analyse d’impact » a alors été commanditée afin d’envisager cette date.
Bien que bonne élève, la Finlande n’est pas sur le podium des pays scandinaves concernant l’écologie. En effet, 10% de son électricité provient toujours du charbon. Ainsi, préparant le terrain de la transition, le gouvernement envisage également de récompenser les entreprises du secteur qui abandonneront les combustibles fossiles avant la date qui sera fixée.
Des alternatives qui ont un coût
La sortie du charbon pour les pays de l’Union Européenne représente déjà un grand pas d’émancipation, d’un point de vue géopolitique, vis-à-vis des importations russes. En effet, pour la Finlande, 66% du charbon du pays provient de son voisin de l’Est.
L’industrie de l’énergie du pays s’est dite « déçue de la décision de confirmer et d’accélérer l’élimination du charbon ». Le directeur de Finnish Energy a averti que « l’accélération de l’abandon du charbon sera coûteuse pour le gouvernement et inefficace en tant que mesure climatique ».
Le gouvernement finlandais a donc annoncé la mise en place d’un programme de subvention à hauteur de 90 millions d’euros, afin de récompenser les entreprises qui se débarrasseront du charbon.
L’alternative principale à l’heure actuelle reste l’énergie nucléaire afin de combler « le vide ». Un nouveau réacteur français est prévu à l’ouest de la Finlande et devrait être mis en service en mai 2019. Celui-ci pourrait couvrir 10% des besoins en électricité du pays.
D’un point de vue mondial, des efforts sont toujours à faire lorsque que l’on sait que l’Allemagne, la Chine ou L’Inde ne sont pas présents sur la liste de la coalition.

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