Solution peu répandue, l’accueil familial pour les personnes âgées ne souhaitant plus ou ne pouvant plus vivre seules, représente une véritable alternative à l’hébergement en établissement spécialisé.
Une alternative plus chaleureuse
Souvent associées à une mauvaise image, les maisons de retraite et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) sont de plus en plus boudés par les personnes âgées ou leurs familles.
Ainsi, les alternatives se développent, et après la colocation intergénérationnelle, c’est le concept de famille d’accueil qui séduit de plus en plus. Bien que ce concept existe depuis plusieurs années, il est néanmoins peu répandu. En effet, si le métier de famille d’accueil (d’assistante maternelle notamment) pour les enfants est universellement connu, celui d’accueillant familial pour adultes handicapés ou personnes âgées reste « confidentiel ». La démarche consiste à orienter une personne âgée dans une famille agréée et rémunérée pour son service, afin d’être hébergée, nourrie et blanchie au sein du foyer.
Cette solution plus chaleureuse et moins onéreuse qu’un placement en maison de retraite apporte également un confort de vie aux personnes âgées. Pleinement intégrées à la famille, les personnes partagent la vie de leurs accueillants de manière ponctuelle ou sur le long terme, tout en bénéficiant d’une présence, d’une aide, d’un accompagnement et d’un cadre plus chaleureux et convivial que dans les centres de placement.
Des conditions plus souples
Le site du gouvernement fournit des informations sur la réglementation, les conditions d’accueil et les formations des familles.
En effet, il précise que l’accueillant familial peut être une personne seule ou en couple. L’accueil familial est soumis à un agrément, délivré par le président du conseil départemental pour une durée de 5 ans renouvelables. Cet agrément est soumis au respect d’un certain nombre de conditions, comprenant notamment la décence du lieu, l’accessibilité compatible aux personnes âgées, la capacité à assurer la sécurité et la santé de la personne accueillie ainsi que l’engagement de l’accueillant à suivre une formation.
L’accueillant doit être présent 24h sur 24h et doit mettre à disposition une chambre d’au moins 9m2 pour une personne seule et 16m2 pour un couple. Les équipements doivent être adaptés, permettre une certaine autonomie si nécessaire et mettre à disposition un moyen de communication d’urgence.
Les différents types d’accueil permettent une souplesse de la part des deux parties. En effet, selon les besoins de la personne, l’accueil peut être temporaire (après une hospitalisation, en cas d’absence d’un proche…), permanent, à temps partiel (durant la journée par exemple), à temps complet, ou encore séquentiel (comme le week end).
Le décret du 3 août 2010 affirme que ce mode d’accueil, que le gouvernement souhaite développer parce qu’il répond à une attente forte de ces personnes et de leurs familles, constitue une formule souple, recherchée en raison des avantages qu’elle présente. « Elle permet généralement, par la proximité géographique du lieu de l’accueil, à la personne âgée ou handicapée, de maintenir des liens tissés avec son environnement antérieur tout en lui offrant un cadre familial et sécurisant. »
En 2015, l’IFREP recensait environ 9 742 accueillants familiaux agréés recevant 7850 personnes handicapées et 6700 personnes âgées.

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