Selon une étude publiée par l’institut national, les performances des agriculteurs bio dépassent celles de l’agriculture conventionnelle.
L’agriculture conventionnelle bientôt dépassée ?
Selon une nouvelle étude publiée par l’Insee, les agriculteurs bio voient leurs résultats en hausse. Ce qui est une très bonne nouvelle pour le secteur !
Intitulée « Les acteurs économiques et l’environnement », cette étude publiée le 5 décembre met en avant les résultats d’une analyse instaurée en 2013. L’étude est basée sur trois secteurs : celui du vin, du maraîchage et de la production laitière. Elle compare et analyse ainsi un échantillon de 1800 exploitations françaises bio et 20 000 exploitations conventionnelles des mêmes secteurs.
Tailles d’exploitations, main d’œuvre et intermédiaires, voyons les critères qui font du bio un marché qui explose.
Le bio plus rentable ?
En effet, selon les analyses, l’agriculture bio est moins productive mais plus rémunératrice.
D’autre part, le coup d’exploitation serait également moindre.
Les exploitants viticoles bio par exemple, utiliseraient « en moyenne 20% de surface en moins » que leurs homologues « conventionnels ».
De même, une exploitation maraichère bio serait d’environ 10 hectares contres 30 en conventionnelle. Coté production laitière, une ferme bio compte en moyenne « 52 vaches, contre près de 60 en conventionnelle ». Productivité moindre mais les coûts sont importants pour l’élevage conventionnelle en ce qui concerne l’alimentation des animaux avec des aliments concentrés. De plus, les vaches utilisées en élevage bio sont des choix plus « rustiques ».
Chiffre d’affaires et excédent brut
Pour ce qui est du chiffre d’affaires, là aussi les données sont intéressantes pour le secteur bio. L’étude démontre qu’un viticulteur bio peut générer un chiffre d’affaires de 17 000 euros par hectare, soit 46% de plus qu’un conventionnel. Les prix du bio étant 10% à 40% plus cher que le conventionnel, la différence se fait ressentir. Les exploitations bio même réduites, et demandant davantage de travail et de temps, restent donc plus rentables de par le prix exercé et la valorisation faite sur les produits.
Pour le secteur maraicher, une exploitation de légumes bio permettait de générer un chiffre d’affaires de 10 900 euros par hectare contre 12 500 en conventionnelle. Oui mais voilà, le prix des engrais et autres amendements coute plus cher au conventionnel. 8 100 euros par hectare, contre 6 300 en bio, à cela s’ajoute la main d’œuvre pour finalement donner un excédent brut d’exploitation de 3 300 euros pour le bio contre 2 500 pour la production conventionnelle.

Le circuit court : point fort des modèles économiques du bio
Dernier point, l’Insee note également que les intermédiaires jouent un rôle (et un coût) considérable.
« Plus de 90% des maraichers bio commercialisent tout ou partie de leur production en circuit court. Et, dans 80% des cas, plus de 50% du chiffre d’affaires est réalisé via ce mode de commercialisation. »
Plutôt efficace donc et cela permet de se recentrer sur l’économie locale en ayant une traçabilité excellente des produits consommés.

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