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Étoiles : l’explosion d’une nova visible dans le ciel pour la première fois depuis 80 ans

Cette étoile est si loin qu’il faut près de trois mille ans à sa lumière pour atteindre la Terre. L’explosion que nous verrons bientôt a donc en fait eu lieu avant la construction de la dernière des pyramides égyptiennes.

Les astronomes du monde entier trépignent d’impatience. En plus des annuelles étoiles filantes, le ciel estival devrait révéler le « spectacle d’une vie » : la lumière de l’explosion d’une étoile, qui s’est produite il y a des milliers d’années. Un phénomène lumineux rare qui émane de l’un des événements les plus violents de l’Univers.

L’explosion d’une étoile

L’étoile T Coronae Borealis (T CrB) n’est pas encore apparue depuis que les astronomes ont annoncé son arrivée en avril. Tous les 80 ans environ, cette étoile subit une détonation thermonucléaire à sa surface qui la rend visible à l’œil nu depuis la Terre seulement pendant plusieurs jours. La dernière fois qu’elle a été observée remonte à 1946.

Pouvant apparaître à tout moment d’ici septembre, des milliers de personnes scrutent le ciel étoilé dans l’espoir de voir cette nova. Cet événement astronomique transitoire conduit à l’apparition soudaine d’une étoile qui devient très brillante. A la différence des supernovae, les novae sont des explosions qui ne conduisent pas (ou rarement) à la destruction de l’étoile progénitrice ou qui ne produisent pas une étoile à neutrons ou un trou noir.

« T CrB est composée d’une naine blanche et d’une géante rouge. Ces étoiles sont suffisamment proches pour que la naine blanche accumule à sa surface de l’hydrogène en provenance de la géante rouge. L’atmosphère dense et peu profonde de la naine blanche finit par chauffer suffisamment pour provoquer une réaction thermonucléaire incontrôlable, qui produit la nova que nous voyons depuis la Terre » explique la NASA

Cette étoile est si loin qu’il faut près de trois mille ans à sa lumière pour atteindre la Terre. L’explosion que nous verrons bientôt a donc en fait eu lieu avant la construction de la dernière des pyramides égyptiennes. T Coronae Borealis (également connue sous le nom de T Cor Bor, T CrB et l’étoile Blaze) sera aussi brillante que l’étoile du Nord dans l’hémisphère nord, et autant que le pied droit d’Orion dans l’hémisphère sud.

Il s’agit d’une nova dite récurrente. C’est l’une des cinq nova récurrentes que l’on trouve dans notre galaxie. Comme l’explosion, partielle, ne détruit pas les deux étoiles de T CrB, le processus recommence. C’est pourquoi la constellation, dont la lumière a été décrite pour la première fois en 1217, devient visible cycliquement.

Corona Borealis se situe entre les constellations d’Hercules et Boötes – Crédit : NASA

Un événement « unique dans une vie »

Pourtant, la NASA a qualifié cet événement d’« unique dans une vie ». Même si ce phénomène spectaculaire a déjà été observé auparavant, c’est la première fois qu’il pourra être étudié avec la technologie moderne. L’observation permettra d’obtenir des clés de compréhension sur les novae.

« C’est pourquoi c’est si passionnant. Ce sera la première fois que nous obtiendrons les informations auxquelles nous avons accès aujourd’hui. Nous avons tous ces télescopes que nous n’avions pas il y a 80 ans » explique la physicienne Laura Driessen, de l’University de physique à Sydney, pour TheGuardian

Parmi les télescopes renommés qui seront utilisés : le télescope spatial à rayons gamma Fermi de la NASA, le télescope spatial James Webb et le Very Large Array de l’Observatoire national de radioastronomie du Nouveau-Mexique.

Mais difficile pour les laboratoires de recherche de rester focalisés sur la constellation, sans savoir précisément la date à laquelle l’étoile apparaîtra. En effet, maintenir leur télescope de pointe fixé sur le même sujet pendant des mois d’affilée leur reviendrait trop cher. Les instituts scientifiques comptent donc sur la mobilisation des centaines de communautés d’astronomes amateurs pour les aider à repérer l’étoile.

Répartis partout dans le monde, ils peuvent garantir une surveillance presque constante de l’apparition de l’étoile Blaze. Si certains ont installé de véritables petits observatoires chez eux, d’autres devront fuir les centres urbanisés et la pollution lumineuse pour avoir une chance de la voir briller.

Avec l’augmentation de l’éclairage artificiel, nous verrons deux fois moins d’étoiles d’ici 20 ans. L’excès d’éclairage artificiel est aussi une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations…) et représente un gaspillage énergétique considérable.

Pour aider les particuliers à la repérer, la NASA conseille de fuir l’éclairage artificiel en trouvant un endroit où l’obscurité nocturne est la plus profonde possible, et de se munir de jumelles. L’étoile Blaze aurait le plus de probabilités de commencer à briller à la fin du mois d’août.

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