Notre monde a besoin d’évolutions majeures pour être équitable, pacifique et durable. Les crises sociales, économiques, environnementales, financières, politiques et géopolitiques s’aggravent, les disparités s’accentuent et l’avenir des nouvelles générations est toujours plus incertain. La classe politique est dépassée par les enjeux et paralysée par des intérêts contradictoires. Nous constatons que les acteurs changent, sans changer le système. Pour autant, l’opposition populaire à l’ordre établi ne constitue pas un projet de société. N’est-il pas urgent d’inventer un nouveau monde plutôt que de détruire l’ancien ?
Des intellectuels, des associations, des leaders d’opinion et des mouvements politiques défendent des alternatives dans tous les domaines. Des entreprises inventent de nouveaux modes de gouvernance. Le changement de nos habitudes quotidiennes et des structures de pouvoir dans les organisations ont plus d’impact que les bulletins de vote ou les pétitions. Changer notre manière de travailler, de consommer, de se divertir, de s’informer, d’éduquer, de gouverner, de décider oblige peu à peu les acteurs économiques et institutionnels à s’adapter, à se réformer ou à disparaitre.
Si certains grands médias, les grandes entreprises, les think-tank et divers clubs forment des réseaux d’influence au service des élites, l’internet doit se constituer en réseau citoyen transversal et démocratique suffisamment organisé pour atteindre un égal degré d’influence sur la société.

Les réseaux sociaux sont pour l’essentiel de gigantesques régies publicitaires exploitant les données personnelles de leurs utilisateurs. S’ils ont changé le monde, c’est surtout au profit de leurs actionnaires. Sur ces plateformes, il se dégage régulièrement de larges consensus autours de certaines causes. Si ces causes jouissent d’une forte viralité, elles ne sortent pas du cercle des convaincus. Les utilisateurs sont condamnés au constat de leur impuissance, faute de disposer d’outils pour se constituer en une force capable de débattre, décider, mobiliser et agir pour initier des changements dans le monde réel. Ils se heurtent rapidement à leur incapacité à gérer les conflits, à canaliser les égos et à ne pas reproduire des structures de pouvoir pyramidales vécues comme illégitimes. De la même manière les collectifs, les organisations non gouvernementales et les associations n’y trouvent ni outil, ni processus d’organisation ou de mobilisation à grande échelle.
Vidéo de présentation :
C’est pour pallier les limites des réseaux sociaux actuels que j’ai fondé Do4Change. Do4Change est un réseau social pour l’intelligence collective, la gouvernance horizontale participative et l’action concrète. Il favorise les changements nécessaires au monde de demain, à petite comme à grande échelle. Pour ce faire, il met à disposition des outils qui permettent à tout mouvement informel de devenir une organisation démocratique ouverte, capable de concertations, de consultations, de débats, de prise de décisions et d’actions concrètes. Offrant un panel inédit de fonctionnalités, il est à la fois une plateforme au service des mouvements citoyens et des organisations, et une alternative grand public à Facebook et Google+.
« Les réseaux sociaux sont pour l’essentiel de gigantesques régies publicitaires exploitant les données personnelles de leurs utilisateurs. S’ils ont changé le monde, c’est surtout au profit de leurs actionnaires. »
Pour le grand public, Do4Change offre la possibilité au internautes de devenir des acteurs du changement. Il permet la participation à la vie sociale et associative locale, une contribution à l’économie sociale et solidaire et la pratique de l’auto-organisation. Il permet aussi la prise de conscience des enjeux du monde actuel via des sources variées et le partage d’informations entre internautes. Pour les organisations, qu’elles soient des associations, des entreprises ou des institutions, Do4Change favorise l’autogestion et la prise d’initiative. Horizontal et collectif, il permet une gouvernance participative dans l’esprit de l’entreprise libérée. Des instances privées, isolées et personnalisées peuvent être créées pour un usage interne ou externe, en tant qu’intranet ou pour animer des communautés grand public. En offrant au plus grand nombre une expérience concrète de processus démocratiques comme la rotation des charges par tirage au sort, la modification collective des structures de pouvoir ou les prises de décision au consentement, il initie un changement culturel profond. Forts de cette expérience, ce seront les citoyens eux-mêmes qui réclameront l’instauration de tels processus démocratiques dans nos institutions, y compris au sein de l’Etat.

Do4Change est en version « béta », accessible à tous en ligne à l’adresse « http://www.do4change.com/ ». Vous pouvez d’ores et déjà créer votre compte et tester les outils. L’essentiel des fonctionnalités est accessible gratuitement. Un abonnement permet de soutenir le projet et de bénéficier d’améliorations marginales. De nombreux collectifs ont déjà manifesté leur intérêt pour Do4Change comme futur support de leur organisation. Pour le rendre accessible à l’international, l’enrichir de nouveaux outils, améliorer son ergonomie et offrir une expérience utilisateur digne des meilleurs plateformes, une campagne de financement participatif est en cours jusqu’au 18 mai 2017. La campagne de financement participatif a été lancée sur la plateforme Ulule.
Gabriel RABHI – Fondateur du réseau social Do4Change. Développeur, architecte logiciel, infographiste. Auteur du documentaire « Dette, crise, chômage : qui crée l’argent ?»

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