Après la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël, le président Trump opère une nouvelle manœuvre dans le conflit Israélo-Palestinien en annonçant qu’il souhaite couper l’aide apportée aux Palestiniens.

Chantage sur tweeter

Alors que l’aide financière des Etats-Unis vers la Palestine s’élève jusqu’à présent à 300 millions de dollars par an, le président Trump remet en cause ce financement. Celui-ci a donc menacé mardi de couper l’aide financière apportée aux Palestiniens, si ceux-ci n’acceptaient pas de négocier un traité de paix avec Israël.

Le président des Etats-Unis a ainsi publié :

« Nous payons les Palestiniens des centaines de millions de dollars par an sans reconnaissance ou respect de leur part. »

Il a ensuite ajouté :

« Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l’avenir ? »

Des relations tendues

Suite à la décision de Donald Trump de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël il y a un mois, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé que les Palestiniens n’accepteraient « plus aucun plan de paix » venant des Etats Unis.

Suite à l’annonce, la Palestine a donc immédiatement dénoncé un « chantage » venant des Etats-Unis. Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), a alors affirmé « qu’ils ne céderaient pas ». Elle a également affirmé que « les Palestiniens n’étaient pas à vendre » et que le président « accuse aujourd’hui les Palestiniens des conséquences de ses propres actions irresponsables ». Pour l’OLP, Donald Trump viole les résolutions prises par les Nations unies en agissant à l’encontre de son rôle de « médiateur honnête dans le processus de paix » dans ce conflit.

Selon le conseiller diplomatique palestinien :

« Les Américains disent vouloir nous ramener à la table des négociations mais ce sont eux qui l’ont quittée en violant les règles du jeu en vigueur depuis près de vingt-cinq ans. Ils menacent maintenant de couper l’aide versée aux réfugiés palestiniens, mais doivent avoir à l’esprit qu’il s’agit d’une initiative très dangereuse. »

Fin décembre les USA avait déjà menacé ce financement. En effet, lors de l’assemblée générale des Nations unies, alors que les membres souhaitaient « condamner » la décision de Trump sur Jérusalem, l’ambassadrice Nikki Haley avait alors annoncé : « nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution ».

Cette aide serait versée afin de financer les services de sécurité de l’autorité palestinienne. La suppression de ce financement ne ferait donc qu’aggraver la situation déjà précaire de nombreux réfugiés.

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