Le mouvement anarchiste a été à l’origine des premières révolutions et est également l’un des principaux promoteurs des grandes avancées sociales dans le monde, Tancrède Ramonet illustre ce mouvement à travers un documentaire en deux volets.
Histoire de l’anarchisme
« Né du capitalisme, frère ennemi du communisme d’État, l’anarchisme n’a eu pourtant de cesse de souffler son vent de liberté et de révolte sur le monde. »
Diffusé sur Arte « Ni Dieu ni maitre » est un documentaire qui retrace un siècle d’anarchisme. Avec un axe chronologique large, le réalisateur Tancrède Ramonet dévoile avec brio les expériences anarchistes marquantes de ces cent dernières années. Du collectivisme libertaire à l’anarcho-syndicalisme en passant par le terrorisme anarchiste, tout est passé en revue.

Allant de 1840 à la Seconde Guerre mondiale, le documentaire commence en pleine misère des pays industrialisés. En effet, celle-ci se développe à l’époque depuis le début du siècle. Le manifeste « Qu’est-ce que la propriété ? » de Pierre-Joseph Proudhon est alors publié, reconnu aujourd’hui encore comme le texte fondateur de la pensée anarchiste. Le documentaire se termine à la fin de la guerre d’Espagne le 1er avril 1939. Chassés de Catalogne, internés ou exécutés, les anarchistes et leur mouvement ne se relèveront pas de la Seconde Guerre mondiale. En effet, les générations suivantes ne parviendront pas à faire renaitre cette force qui enivrait les luttes sociales et politiques de l’époque.
Volupté de la destruction
Illustré par des archives photographiques, des films d’actualités ou encore des reconstitutions, le film s’appuie également sur une quinzaine d’historiens internationaux. Ces sources permettent de revenir avec précision sur différentes étapes et faits marquants. Du débat d’idées entre anarchistes et communistes jusqu’à la « propagande par le fait », ce documentaire montre la contradiction entre la nostalgie de ce mouvement passé et le rejet de ses actions parfois sanglantes. Car en effet, autrefois il fût limité à une image négative désignant l’absence d’autorité et le chaos avant d’être associé à l’image révolutionnaire positive qu’on a pu lui connaitre. Et pour cause, malgré ses victoires sociales et politiques les anarchistes « opposés à la propriété privée, ont aussi inauguré un terrorisme international bombe à la main ».

Dans son premier volet « La volupté de la destruction » (1840-1914) Ramonet, met également en lumière des idées, des évènements et surtout des personnages trop souvent méconnus : « De la France au Japon et de Chicago à Buenos Aires, la Volupté de la destruction révèle les origines de cette pensée et dresse le portrait de ceux qui furent les pères fondateurs du mouvement libertaire ».
Peu importe qu’il fascine ou soit critiqué, le mouvement anarchiste fût sans contestation possible un pilier fondamental dans le mouvement social du 19ème au 20ème siècle essayant d’allier à la fois des idéaux de liberté et d’égalité.

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