Lancée par un citoyen en réaction à la démission de Nicolas Hulot, la marche pour le climat qui aura lieu partout en France ce 8 septembre réunit déjà des dizaines de milliers de personnes. Toutes partagent la même conviction : protéger notre environnement est un impératif.
En écoutant la démission de Nicolas Hulot sur France Inter, Maxime a entendu un appel à la mobilisation, et l’urgence de faire ressentir au gouvernement que la transition écologique est une priorité pour les citoyens.
« C’est souvent de Facebook qu’émergent les mobilisations citoyennes en réaction à une actualité marquante. Après la démission de Nicolas Hulot, j’ai recherché un événement permettant de se rassembler. N’en ayant pas trouvé, j’ai alors décidé d’en créer un autour d’une revendication principale : faire comprendre à nos dirigeants que la protection de la planète et la préoccupation climatique ne sont pas une option. Nous sommes évidemment conscients des nombreux problèmes sociétaux existants, mais si on ne s’occupe pas avant tout de l’environnement, nous n’aurons plus l’occasion de trouver des solutions pour le reste. » Maxime, créateur de l’événement

Initialement prévu au 2 septembre, cet événement citoyen a été déplacé pour s’insérer dans un grand mouvement mondial pour le climat : « #Riseforclimate ». 350.org, Notre Affaire à tous et de nombreux autres organismes ont ainsi rejoint la marche climat lancée par Maxime. N’étant lui-même affilié à aucun parti politique ni actif dans une association, il a souhaité que l’événement reste entièrement citoyen sans qu’aucune organisation ne soit mise en avant durant la marche.
« Je suis convaincu que le gros du désastre environnemental est causé par des entreprises soutenues par des politiques. Il est trop facile d’hyper-responsabiliser les individus en leur demandant de faire des efforts au quotidien alors qu’à côté, les entreprises pétrolières massacrent les océans et la banquise. L’échéance dont on parle tout le temps pour le climat est 2 100. Les politiques ne sont pas les seuls à penser à court-terme, beaucoup de gens pensent en leur for intérieur qu’ils ne seront plus là en 2 100, et que l’effondrement de la biodiversité ainsi que le dérèglement climatique ne sont pas leurs problèmes. Je vais être papa à la fin de l’année et cela a été un grand levier de bascule personnel : j’ai réalisé que les générations futures de 2 100 sont déjà là. » Maxime
Lors de ses échanges avec les différents organismes qui veulent participer à la marche pour le climat, Maxime a été soulagé de voir qu’aucun d’entre eux ne cherchait à s’attirer toute l’attention, mais surtout à réfléchir et construire en bonne intelligence. Le jeune homme a réalisé le travail que certaines associations font depuis des dizaines d’années en faveur de l’environnement.

« Après l’été intense que nous avons vécu, c’est l’année où tout le monde est prêt à admettre qu’il se passe quelque chose de très grave. C’est donc le moment pour le gouvernement d’instaurer un vrai dialogue avec la société civile et ces associations environnementale pour déterminer ce qu’elles ont à proposer de concret, pour moi ce serait ça la vraie victoire. » Maxime
Nicolas Hulot demandait s’il « existe une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité » et « une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ». Aujourd’hui, des dizaines de milliers personnes vont se rassembler le 8 septembre dans toute la France pour montrer que la réponse est « oui » !
Image à la une : Alban Grosdidier / Hans Lucas