Si les législatives ont été une déception pour de nombreux députés sortants, le lot de consolation auquel ils peuvent prétendre est plutôt juteux. En effet, sous certaines conditions, les députés sortants peuvent bénéficier d’une indemnité chômage plus importante que celle versée dans le secteur privé.
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Le succès du mouvement politique d’Emmanuel Macron et la majorité obtenue ont éliminé bon nombre de candidats de tous partis politiques, surtout du parti socialiste. Si cette élection semble avoir sonné le glas d’un des deux partis historiques en France, il semblerait que certains députés sortants n’aient pas trop de soucis à se faire pour leur avenir proche (financier en tout cas).
Des conditions sine qua non
Afin de bénéficier des allocations chômage, les députés doivent avoir moins de 62 ans, ils ne peuvent pas être fonctionnaires ou avoir d’emploi annexe. Par exemple, Kader Arif, ex-député de la 10ème circonscription de la Haute Garonne ou Pascale Boistard, ex-députée de la 1ère circonscription de la Somme, pourraient prétendre à cette allocation de retour à l’emploi. En 2012, lors des dernières élections, 44 députés sortants avaient pu bénéficier de cette allocation.
Plus d’indemnités, moins de cotisation : le régime foie gras
Ce système permet à ceux qui rentrent dans les cases de jouir de versements dégressifs durant 3 ans (et non 2 comme dans le privé) ; soit 100% de leur indemnité parlementaire durant les 6 premiers mois suivant la fin de leur mandat (5 999,80 € brut), 70% durant le second semestre, 50% durant le troisième semestre, 40% lors du quatrième semestre, 30% pour le cinquième semestre et 20% lors du dernier semestre. Parallèlement, les indemnités chômage du privé sont fixes et correspondent à maximum 75% du salaire de référence, soit 7 237 € par mois. De plus, la cotisation des députés ne s’élève qu’à 28€ par mois lors de leur mandat alors que les salariés du privé se doivent de cotiser 2,40% de leur paie, soit 143,99€ à salaire égal.
La protection des plus protégés
Il est compliqué de comprendre pourquoi les hommes et femmes politiques déjà avantagés par leur fonction et leur réseau auraient droit à un régime de faveur, d’autant plus lorsque l’on vit dans un pays en proie au chômage. Le quotidien de milliers de personnes ressemble à un comptage précis des dépenses pour finir les mois, à la chasse aux promos et aux restrictions systématiques lorsque les plus aisés sont aussi les plus protégés par un système dit « démocratique ».

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