Dans une étude publiée au sein de la revue « The Royal Society », deux physiciens rattachés à l’université de Rennes 1 expliquent leur découverte sur la cause potentielle de la dyslexie.
Des Français percent le mystère de la dyslexie
Pour rappel, la dyslexie est une complexité d’apprentissage qui se manifeste par une grande difficulté à assimiler le langage écrit. Ainsi, les personnes étant atteintes de dyslexie présentent des obstacles d’apprentissage notamment en lecture. Les chiffres indiquent que 10% des enfants scolarisés sont touchés par ce trouble. Au total, cela représenterait 700 millions de personnes touchées selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ainsi, alors que jusqu’à présent la cause de ce trouble était orientée sur le neurologique, Albert Le Floch et Guy Ropars se sont penché sur le sujet. Pour ces deux chercheurs, le mystère de la dyslexie serait surtout un « problème physique ». En effet, selon leurs découvertes publiées en octobre 2017 dans la revue « The Royal Society », la dyslexie viendrait des yeux et plus précisément d’une symétrie trop parfaite des « tâches de Maxwell ».
Une cause anatomique
La « tâche de Maxwell » est une tache présente dans chaque œil. En principe celle de l’œil directeur est circulaire, tandis que celle de l’autre œil est plus écrasée. Cette tâche est composée de centroïdes, qui sont de minuscules récepteurs qui captent la lumière, à l’exception de la lumière bleue. Albert Le Floch explique :
« Si par exemple vous regardez la lettre « b », votre œil va parfaitement l’imprimer dans une partie de votre cerveau, tandis qu’une image inversée fantôme, donc un « b », sera stockée dans une autre partie. Mais le cerveau ne tiendra pas compte cette lettre fantôme ».
Chez les gens dyslexiques ces tâches sont identiques de chaque côté. L’un des deux yeux n’est pas directeur et l’image « fantôme » de la lettre ne va pas s’effacer. Le cerveau ne sait ainsi plus quelle lettre choisir, ce qui va créer une source de confusion.
Les deux chercheurs ont démontré ces résultats en basant leur étude sur deux groupes de personnes. Un groupe composé de 30 étudiants dyslexiques et un autre avec un groupe de 30 étudiants non dyslexiques. Chacune des pupilles de ces 60 étudiants ont été soigneusement étudiées.
Les résultats révélant que la cause était anatomique, les deux physiciens ont ainsi analysé le mécanisme afin de trouver des solutions.
« Nous avons compris ce mécanisme et également mis au point un système de lampe de lecture qui permet de corriger cette anomalie. Nous espérons que ça pourra déboucher sur de nouvelles approches de traitement ».
Si la conclusion de l’étude venait à être confirmée, le traitement de la dyslexique pourrait alors se résoudre au moyen d’une lampe stroboscopique à LED.
Une découverte qui pourrait bien changer la vie de millions de personnes !

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