En partenariat avec la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), le gouvernement a lancé un plan de 20 millions d’euros afin d’inciter les Français à pédaler pour se rendre à leur travail. A la clé : 50 euros pour chaque particulier qui souhaite remettre un vélo en état, et un forfait mobilités durables jusqu’à 400€ pour le secteur privé.
Encourager le vélo pour le déconfinement
En plus de limiter la pollution de l’air, le vélo est aussi un moyen de transport parfaitement adapté aux distances de sécurité sanitaires en période de pandémie ! C’est pourquoi le gouvernement a annoncé en grande pompe le lancement d’un plan de 20 millions d’euros qui permette de privilégier ce moyen de transport dès la fin du confinement en finançant des réparations, des places de stationnement temporaires et des formations.
« C’est un coup de boost au vélo pendant la période de déconfinement pour inciter à choisir ce mode de déplacement. Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte », explique la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, pour Le Parisien
En France, il y aurait 30 millions de vélos d’occasion et neuf millions de vélos inutilisés qui végètent dans les caves et les garages, ne demandant qu’un coup de propre pour arpenter les routes ! Pour utiliser les 50 euros, chaque particulier devra simplement se rendre dans l’un des réparateurs répertoriés par la FUB sur son site et une plateforme dédiée.
Plus de 3000 professionnels ou associations se seraient déjà inscrits sur la plateforme en ligne. Bien qu’ils ne soient pas encore tous actuellement ouverts, la vente et la réparation de vélos sont bien autorisées pendant le confinement.
« Nous recensons et enregistrons tous ces acteurs en une huitaine de jours, c’est un vrai sprint ! » s’amuse Olivier Schneider, le président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) dont l’association pilote la plate-forme.
L’essor du vélo avec le coronavirus
Depuis le début de la pandémie, les voitures ont déserté les villes pour le plus grand bonheur de nos poumons, de nos oreilles et des quelques cyclistes qui sont obligés de travailler. D’Amérique du Sud en passant par l’Europe jusqu’en Asie, de nombreuses villes ont ainsi lancé en urgence des pistes cyclables pour accueillir ce changement de mode de déplacement.
« Bien sûr, le vélo ne pourra pas tout remplacer, mais il permet par construction de respecter les gestes de sécurité. Et ce peut être une véritable solution de transport alors que 60% des trajets effectués en France en temps normal font moins de 5 km », déclare Elisabeth Borne.
Pour se déplacer au quotidien, la pratique du vélo est en retard en France par rapport avec d’autres pays. C’est pourquoi le gouvernement va octroyer un fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) aux préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires au cas par cas avec les collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes.
Les routes vidées par le confinement représentent 50 à 80 % de l’espace public en ville, tandis que les piétons doivent s’éviter sur des petits trottoirs étroits. Lille, Nantes, Montpellier et Grenoble, de nombreuses villes de France ont ainsi lancé l’aménagement de pistes cyclables supplémentaires pour laisser une part plus belle au vélo et éviter le retour d’un nombre important de voitures à la fin du confinement.
Selon un centre de recherche européen, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois, dont 1 200 en France, grâce à la baisse de la pollution de l’air (dioxyde d’azote et particules fines). On ne peut donc que se réjouir de cette tendance en faveur d’un retour du vélo !