L’agence Française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique présente des chiffres sur la progression du secteur bio avec une forte tendance à la hausse.
3.2 Milliards d’euros entre 2011 et 2016
Si le marché global de l’alimentation perd de l’élan, le secteur du bio lui ne connaît pas la crise. En effet, selon les données publiées par l’agence, le marché des produits bio a progressé de 82% entre 2011 et 2016.
Cette hausse concerne toutes les filières bio avec, néanmoins, des variations. En effet, selon le baromètre de l’agence, les ventes de fruits et légumes, de vin, d’épicerie ainsi que de produits surgelés (mer-traiteur) ont doublé au cours de ces 5 années avec un pic en 2016. La crémerie, le lait ainsi que les œufs ont connu une progression plus lente qui leur permet tout de même de dépasser 40% sur la même période.
En 2016, la valeur des achats de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a été estimée à 7.147 milliards d’euros dont 6.736 milliards d’euros TTC de consommation à domicile par les ménages. Aujourd’hui, le bio représente 4% de la consommation des ménages et positionne la France comme 2eme marché de l’Union Européenne.
Comment expliquer cette croissance ?
Le développement du secteur a encouragé l’amélioration de différents modes de distribution : les circuits courts, la multiplication de magasins spécialisés (enregistrant une croissance de 15%) ainsi que la grande distribution (une croissance de 20.5% pour les produits à poids fixe). Ainsi, la croissance cumulée de 2016 est en hausse de +21.5% par rapport à 2015, représentant plus d’un milliards d’euros de chiffre d’affaires.
En 2017, la tendance s’est maintenue avec une légère baisse. Grimpant d’environ 16%, la consommation du bio a engendré +1.11 milliards d’euros de revenus. Le chiffre d’affaire du secteur a ainsi dépassé les 8 milliards d’euros, incluant la restauration hors foyer.
En parallèle, le e-commerce s’est emparé de la tendance et enregistre des ventes en hausse de 33%.
Une distribution plus rapide que la production
Le nombre de distributeurs de produits bio a augmenté de 18% passant de 412 distributeurs à 735. Le nombre de transformateurs s’est élevé de 15.3%, quand les producteurs n’ont augmenté que de 13.6%. Sur le terrain, les surfaces cultivées se sont étendues à 15% atteignant 6.5% de la surface agricole française (soit 2 millions d’hectares). La distribution se développe donc plus vite que la production et cette tendance devrait se maintenir sur 2018.
L’agence bio note également que les consommateurs sont intéressés à 85% par « le bio local », mais les exploitations françaises sont réparties inégalement sur le territoire, créant des circuits plus longs et une proposition parfois moins forte que la demande dans certaines régions.

Pour commander notre nouveau Livre-Journal, cliquez sur l’image !