Les chômeurs sont loin d’être des feignants, et Ann-Laure Furnelle nous le démontre courageusement ! Cette ancienne secrétaire commerciale passe ses journées à nettoyer gratuitement les rivières.

Bonne nouvelle, le chômage n’est pas synonyme de désoeuvrement. Au contraire, Ann-Laure s’est découvert une vocation à travers laquelle elle oeuvre pour le bien de l’environnement. La notion de bénévolat est trop souvent opposée au salariat et dévalorisée sous prétexte qu’il n’existe pas de gratification pécuniaire. Comme le dirait intelligemment Patrick Viveret « le sens réel du mot bénévolat, c’est « l’orientation bonne de la volonté ». Tout être humain est potentiellement porteur de projet de vie en faveur du bien commun. »

Tel le mythe du tonneau des Danaïdes, la mission d’Ann-Laure est chaque jour renouvelée. Il faut bien avouer que la tâche n’est pas aisée. Mais visiblement, le «ras-le-bol» n’altère jamais sa bonne volonté. Dotée d’une détermination sans faille, elle trie et recycle bénévolement des milliers de kilos de déchets qui s’amoncèlent dans les cours d’eau de sa région, en Belgique. « En voyant les déchets dans ma commune, sur les routes et dans les rivières notamment, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose face à ce véritable fléau » explique-t-elle.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Ann-Laure s’attèle à «faire sa part». Toutes les actions, aussi modestes soient elles, trouvent l’approbation de notre chère planète. Sensibilisée à la question écologique, la jeune femme est l’unique soldat de cette bataille contre les déchets. « Très clairement, personne ne nettoie les rivières si Ann-Laure ne le fait pas » déclare Isabelle Delgoffe, chargée de mission contrat de rivière Dyle-Gette. Les gestionnaires se contentent d’assurer le service minimum. Autrement dit, « l’écoulement de l’eau» qu’elle soit propre ou sale. À vrai dire, il semblerait que les acteurs régionaux soient complétement démissionnaires de cette tâche, que chacun s’accorde à juger d’intérêt général.

Heureusement, notre ange gardien des rivières ne chaume pas. Armée d’une paire de gants, de quelques seaux et d’une barque en plastique, Ann-Laure s’occupe de faire « le grand ménage ». Et ses efforts ne sont pas vains. Sur l’année 2016, près de 21 tonnes de déchets sont passés entre ses mains. Sacrée butin !

Plus que jamais nous avons besoin d’être héroïque. Et il est bon de se rappeler que l’héroïsme ne procrastine jamais. « Chacun a sa part de responsabilités par rapport à la dégradation de l’environnement. Il est urgent d’agir, car c’est l’avenir de nos enfants qui se joue dès aujourd’hui. » L’objectif n’est pas seulement d’applaudir les belles actions, mais d’être nous-mêmes à l’initiative d’honorables interventions.

Source : Positivr

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