Cela faisait presque 10 ans que le gouvernement australien possédait ses images, où on voit la douane australienne surprendre un baleinier japonais en Antarctique.
Des images gardées dans l’ombre
En 2008, la douane australienne surprenait un navire japonais en pleine chasse illégale de baleines au sein de ses eaux, en Antarctique. Sur les images récupérées et dévoilées le 28 novembre dernier par Sea Shepherd, ONG de conservation de la faune dans les océans, on peut y voir plusieurs baleines harponnées par un navire japonais. Le navire, qui affiche la mention « recherche » transfère par la suite les baleines sur un autre bateau en direction du Japon.
Selon l’organisme Sea Shepherd, l’Australie n’aurait pas diffusé ces images afin de ne pas détériorer les relations diplomatiques et commerciales du pays avec le Japon. Mais suite à une longue bataille avec le ministère australien de la protection des frontières, l’ONG a pu diffuser les images.
Des chasses illégales chaque année
Bien que l’interdiction de tuer des baleines à l’échelle internationale date de 1986, le Japon continue ses activités en mettant en avant des raisons « scientifiques ».
En effet, l’interdiction de tuer une baleine obtient une dérogation lorsque le but est purement scientifique, ce qui n’a pas échappé au Japon. Ainsi, chaque année le Japon poursuit en toute impunité ses « chasses annuelles » dans l’Antarctique. Durant des mois, des baleiniers prennent le large et reviennent avec des centaines de baleines à bord. L’an dernier 300 cétacés avaient alors été rapportés. Chasse « scientifique » particulièrement rentable donc quand on sait qu’un kilo de viande de baleine peut couter plusieurs centaines d’euros.
L’association Sea Shepherd demande alors au gouvernement australien, de faire « tout son possible pour mettre fin à la chasse à la baleine, en envoyant non seulement un navire en Antarctique, mais aussi le Japon au tribunal international du droit de la mer ».
Les images filmées par le gouvernement australien
Paul Waston, fondateur de Sea Shepherd, dénonce l’horreur de ces images et de cette pratique. Selon lui, les baleines sont tuées à l’aide d’harpons explosifs.
« C’est une mort très douloureuse. Nous avons même enregistré une baleine qui a mis 25 minutes à mourir après avoir été harponnée et tirée dessus de manière répétée à l’aide de fusils ».
Paul Waston affirme que ces pêches ont belle est bien été jugées illégales en 2014 par la Cour internationale de justice qui ne reconnaissait aucun caractère scientifique à celles-ci. Il précise également qu’il « n’y a pas une seule étude scientifique internationale qui a été publiée depuis que tout ceci a commencé en 1987 ». Et pourtant tout cela continue.
Oui mais voilà, il est jugé difficile de faire cesser ces pratiques quand les équipages sont pour certains identifiés comme des membres d’un syndicat contrôlé par les yakuzas et ayant donc une grande influence politique au Japon.
Les membres de la commission baleinière appelés à agir
L’ONG appelle néanmoins les signataires de la Commission Baleinière Internationale (IWC) à agir. En effet, selon eux, les signataires, dont la France « ont le pouvoir d’exercer une pression économique sur des pays comme le Japon, la Norvège ou l’Islande qui continuent la chasse à la baleine ».
Il reste nécessaire de rappeler que les baleines sont une espèce menacée de disparition et que leur absence aurait des conséquences graves pour la diversité et l’équilibre des océans.

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