Comme le préconise sagement Edgar Morin, il s’agit aujourd’hui d’enseigner à vivre tout autant qu’enseigner les seules matières académiques. C’est fort de cet enseignement, que Muriel Fifils a lancé son école primaire alternative en 2013 dans la Drôme.
Caminando
Caminando, c’est le doux nom que porte une école primaire laïque et privée située dans la Drôme sur la commune de Menglon depuis 2013. Muriel Fifils, fondatrice et directrice de l’école a voulu mettre sur pied une école qui pousse les élèves au même niveau académique que les enseignements classiques mais qui leur apprend à vivre tout simplement. La vingtaine d’enfants qui ont la chance d’étudier entre le CP et le CM2 bénéficient d’une éducation riche en valeurs et basée sur l’environnement et l’Autre avec un grand A. À l’origine de cette école originale, Muriel Fifils a constaté en inscrivant ses enfants à l’école primaire, qu’ils suivaient les mêmes cours qu’elle il y a 40 ans : drôle d’idée lorsque le monde observe des écarts de plus en plus grands entre chaque année. La mondialisation, la facilité de voyage et le progrès technologiques dessinent encore les nouveaux contours de notre société. Muriel a voulu enseigner aux jeunes enfants le respect de l’environnement, indispensable à la survie de notre planète, la communication non-violente, outil pertinent pour l’acceptation et la compréhension d’un monde hétérogène, le vivre-ensemble, capital pour une société harmonieuse et ouverte d’esprit ainsi que l’empathie.

« Muriel a voulu enseigner aux jeunes enfants le respect de l’environnement, indispensable à la survie de notre planète, la communication non-violente, outil pertinent pour l’acceptation et la compréhension d’un monde hétérogène, le vivre-ensemble, capital pour une société harmonieuse et ouverte d’esprit ainsi que l’empathie. »
Le bon rythme est celui de chacun
Muriel Fifils a également constaté que les enfants apprenaient à marcher à des âges différents et que cela était très bien accepté par la société. Seulement, quand vient le temps de l’apprentissage de la lecture ou du développement de l’esprit logique, chacun doit s’aligner dans des rangs uniformes et mal adaptés aux différences de chacun. Grâce à un suivi personnalisé et le respect du développement de chacun, les enfants quittent leur école primaire pour rejoindre un collège classique avec le même bagage académique que des élèves provenant d’écoles publiques. Seulement, ces enfants bénéficient de bien plus qu’un simple bagage académique : deux fois par semaine, ils prennent soin d’un potager qui leur fournit des légumes BIO pour la cantine. Si le potager est collectif, chacun a droit de s’occuper de sa petite parcelle et apprend à en être responsable. Ils apprennent à respecter le rythme de la nature, à pailler les plantations l’hiver et les arroser l’été, à respecter la biodiversité et à découvrir les animaux qui en font partie. Aux abords de la petite école, Muriel Fifils a trouvé un superbe support pédagogique : la rivière. Regorgeant d’insectes et attirant les oiseaux, les enfants apprennent à observer la nature, pieds dans l’eau dans le cadre de leur cours « sciences expérimentales ».

Le savoir-vivre : matière principale
Au-delà des matières et des cours, c’est la structure toute entière de l’école qui repose sur des valeurs fondamentales telles que le partage, la participation, la vie en communauté et l’implication. Les élèves sont responsables de la logistique telle que le ménage, la vaisselle ou les fournitures de classe, ils produisent même leur propre pain ! Pourrait-on imaginer dans ces conditions une quelconque dégradation de l’école ou du gâchis de leur propre production ? Vous connaissez la réponse. Les parents sont aussi invités à s’impliquer dans la vie scolaire en collaboration avec les professeurs – la cantine fonctionne sur un principe de don, les parents qui le souhaitent se relaient pour cuisiner et préparer les repas de leurs chères têtes blondes : ils économisent alors près de 19 jours de repas pour leurs enfants. La contribution individuelle aux frais mensuels de scolarité s’élève à 180 euros, soit 1 800 euros par an. Grâce à cette école, les élèves ont la capacité de bénéficier de leur triple nature biologique, psychologique (individuelle) et sociale sans pour autant être trop en décalage une fois arrivés au collège classique.
Source : Caminando

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