Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, vient de confirmer la fin de l’élevage en batterie pour la production d’œufs-coquilles d’ici 2022.
L’engagement du gouvernement
Les consommateurs, de plus en plus sensibles au bien-être animal mais également à la qualité de leur alimentation, se tournent aujourd’hui vers les œufs issus de l’élevage biologique (code 0) ou encore de l’élevage en plein air (code 1). En 2014, un sondage exprimait que 90% des français étaient favorables à l’interdiction de l’élevage en cage. Ainsi sous la pression des associations de consommateurs et des associations de la protection animale, une partie de l’élevage en batterie devrait bientôt disparaitre.
Après l’engagement d’Emmanuel Macron sur « l’interdiction de vente d’œufs issus de poules élevées en cage » en octobre 2017, le ministre de l’Agriculture vient de confirmer la mise en place de certaines mesures. En effet, Stéphane Travert vient d’affirmer, lors d’une émission sur Europe1, qu’à l’horizon 2022 les œufs-coquilles seront tous issus de l’élevage en plein air. « C’est un engagement de campagne du président, il sera tenu » assure-t-il. Déjà adoptée en Autriche ainsi qu’en Suisse depuis de nombreuses années, cette décision constitue une bonne avancée mais est loin d’être suffisante.
En effet, cette interdiction ne concernera que les œufs-coquilles et non ceux utilisés « dans la confection de produits transformés dits ovoproduits ». Cela représente un problème de taille, lorsque l’on sait que l’ensemble des secteurs de la grande distribution ou de l’hôtellerie utilisent ces œufs dans les produits transformés, et ce, sans traçabilité sur le mode d’élevage.
L’engagement des entreprises
Face à la baisse de consommation, aujourd’hui déjà, de plus en plus d’enseignes de grande distribution bannissent les œufs provenant de poules « élevées au sol » ou « en cage ». Ainsi, Monoprix, qui est engagé depuis 2016, ne vend plus ces œufs. De grandes enseignes, telles que Carrefour, Intermarché, Lidl ou encore Aldi devraient également arrêter la vente d’ici 2020/2025.
L’association L214 établissait déjà un bilan positif en décembre 2017. D’après elle :
« Le nombre d’entreprises du secteur alimentaire engagées à cesser de s’approvisionner auprès d’élevages en batterie ne cesse d’augmenter. Cela amorce ainsi un véritable tournant pour l’élevage en France ».
Les entreprises de produits transformés (Elior, Panzani, Nestlé, Sodexo…) prennent également ce virage. Le groupe D’Aucy a quant à lui annoncé en novembre dernier engager une transition vers « 100% d’élevages sans cage » d’ici 2025.
Actuellement 68% des poules élevées en France, soit 32 millions, sont enfermées en cage.

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