Dès les premières heures de ce mercredi 10 septembre, alors que le mouvement « Bloquons tout » gagnait l’ensemble du pays, des tensions éclatent à Paris : les forces de l’ordre et les manifestants se heurtent dans les rues, des incendies de poubelles sont signalés, et près de 75 personnes ont déjà été interpellées avant 9 h.
Un déploiement massif — 80 000 policiers et gendarmes, soutenus par drones, hélicoptères et véhicules blindés — encadre cette journée de protestation nationale contre les politiques économiques du gouvernement.
Ces premières échauffourées témoignent de la tension extrême qui entoure ce mouvement inédit.
Tandis que le ministre de l’Intérieur martèle son mot d’ordre de « fermeté », de nombreux collectifs dénoncent une criminalisation de la contestation sociale, voyant dans cette répression un signe de fébrilité du pouvoir face à la colère populaire.