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Le Bio est si rentable, que l’un des plus gros lobbies est intéressé pour « faire » du Bio

Le BIO est bon, le BIO plaît, le BIO fait acheter et le BIO est synonyme de croissance. Le BIO, qui a été marginalisé et pointé du doigt depuis des années, commence à attirer les convoitises et ses premiers détracteurs ont l’air de se mettre d’accord sur le fait d’adopter ce qu’ils considéraient comme un […]

Le BIO est bon, le BIO plaît, le BIO fait acheter et le BIO est synonyme de croissance. Le BIO, qui a été marginalisé et pointé du doigt depuis des années, commence à attirer les convoitises et ses premiers détracteurs ont l’air de se mettre d’accord sur le fait d’adopter ce qu’ils considéraient comme un véritable rejeton.

Retournement de veste

La FNSEA, principal syndicat d’agriculteurs a toujours prôné l’agriculture dite « conventionnelle », soit l’agriculture industrialisée et chimique. Cette recette est faite de machines, d’OGM, de pesticides, d’herbicides, de fongicides etc. L’agriculture industrialisée répond depuis plusieurs années à une demande grimpante et à un rendement positif. Seulement voilà, aujourd’hui, le coût des externalités négatives continue d’augmenter alors que l’agriculture biologique a le vent en poupe. C’est au moment où la tirelire change de bord que ceux qui la convoitent, la suivent : « Je vais vous choquer, mais j’ai la conviction que les biotechnologies, c’est l’avenir de l’agriculture biologique », déclarait en mai 2011 Xavier Beulin, président de la FNSEA à l’époque.

Le BIO grimpe et l’agriculture industrialisée tombe en lambeaux

Banqueroutes, suicides, déficits, dettes : voici le lot quotidien de l’agriculture industrialisée et chimique qui ne répond même plus aux objectifs économiques qui lui étaient fixés. De l’autre côté, l’agriculture biologique représente un marché de 25 milliards d’euros en Europe, une autonomie pour les agriculteurs, une réduction de leur endettement, une confiance retrouvée vis à vis des consommateurs et surtout, une biodiversité et une terre qui reprennent vie. En 2016, ce ne sont pas moins de 21 fermes françaises qui se sont converties : par jour ! Avec 9 Français sur 10 qui consomment BIO au moins occasionnellement, les aides publiques pour booster le développement des fermes biologiques augmentent : tous les voyants sont au vert. Vous l’aurez compris : le BIO, en plus d’être le présent, c’est l’avenir !

S’emparer et déformer

Aujourd’hui, les entités agricoles traditionnelles qui ont précédemment mis des bâtons dans les roues au développement du BIO voudraient faire cohabiter l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Exit l’idée de laisser respirer les sols, de respecter l’environnement et la biodiversité, tout redevient une question de rendement. Une agriculture biologique accompagnée d’un système d’élevage intensif, de la pollution des pesticides et des OGM n’est simplement plus une agriculture biologique ! Bio Addict mettait en lumière l’exemple parlant de la chambre régionale ayant refusé de plafonner les aides par exploitation ; selon le député du Gers, Philippe Martin : « Des optimisateurs de primes ont converti des centaines d’hectares pour produire de la luzerne bio qu’ils n’ont pas récoltée pendant plusieurs années ». Comment trouver une quelconque logique dans cette démarche ? Aujourd’hui, le président de la FNSEA campe sur ses positions et sur son discours de « cohabitation nécessaire entre les différents modèles agricoles » alors que cette possibilité n’est pas envisageable par les défenseurs de l’agriculture biologique si l’on espère garder l’esprit du BIO qui a fait ce qu’il est aujourd’hui.

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Diane Scaya

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